VOL ET RECEL : LA VOIX DES QUINCAILLERS FAIT SON CHEMIN

L’AQMAT révélait le 10 mars dernier les résultats d’une enquête auprès de ses membres quincaillers en lien avec ce qui est devenu un véritable fléau : le vol de marchandise vendue dans ces commerces et son recel sur les marketplaces virtuels. Graves, les constats regroupés des 82 répondants ont notamment permis de révéler une augmentation du vol à l’étalage en période inflationniste, en plus de cibler cet autre angle mort de la pénurie de main-d’œuvre et de faire un lien clair avec le manque d’encadrement qui prévaut sur les plateformes de revente en ligne.

La voix des quincaillers a rapidement fait son chemin dans l’espace public, tant auprès des différents médias que des institutions concernées par les multiples facettes de l’enjeu.

Le message a été porté sur différentes tribunes médiatiques

Le cri du cœur de la quincaillerie a fait les manchettes, vendredi passé :

· Journal de Montréal ;

· Journal de Québec ;

· TVA Nouvelles ;

· QUB

Il faut dire que le 24 mars au soir, l’émission d’enquête J.E. frappait fort avec un imposant reportage du journaliste Richard Olivier débutant qui braquait les projecteurs sur les quincailleries du Québec : les marchands RONA Centre du bricoleur Lachine et QTL & Phyl Liquide se sont prêtés à l’exercice, tout comme Richard Darveau de l’AQMAT.

Pour revisionner un segment de l’émission, c’est ici.

Déterminé à faire entendre l’industrie, le président de l’AQMAT s’est fait une mission de sensibiliser médias, décideurs et citoyens à l’importance d’agir rapidement pour décourager la hausse du vol d’articles de quincaillerie, sans oublier de mieux réglementer Marketplace de Facebook, Kijiji et compagnie.

Le porte-parole a accordé des entrevues à plusieurs journalistes ou animateurs afin que le public comprenne l’ampleur de la situation, mais aussi ce qui doit être fait pour la corriger, comme ici, samedi dernier, sur le plateau de Le Québec Matin avec l’animatrice Frédérique Guay.

Voici quelques interventions notables de M. Darveau en ce sens, à la radio et à la télé :

· À ICI Première ;

· À QUB Radio ;

· À l’émission Le Québec matin sur les ondes de LCN : 

Pistes de solution

L’AQMAT propose plusieurs moyens d’intervenir en amont pour prévenir et réduire les vols.

La plus importante idée consisterait à forcer les sites web de revente de marchandise de prévenir les citoyens qu’ils peuvent encourir des poursuites au criminel s’ils achètent de la marchandise volée. De facto, en effet, est complice quiconque achète un item volé et la cour a dans plusieurs cas démontrés qu’il peut être difficile pour un consommateur de plaider l’ignorance. Un bandeau d’avertissement en début de séance, comme avant un film, pourrait inciter nombre de citoyens à douter de l’intégrité d’un vendeur en ligne.

Plus directe et plus puissante encore pourrait être l’obligation de publier une photo de la preuve d’achat prétendue par chaque vendeur avec leur annonce. Une telle mesure rendrait plus difficile le recel qui, selon nos marchands, représente la principale motivation de voler en quincaillerie, bien avant le désir de posséder une scie ronde pour soi. Les milieux policiers avancent même que voleur est devenu un métier professionnel, un gagne-pain, pour de plus en plus d’individus.

Sur un tout autre plan, l’AQMAT et leurs membres établissent un lien direct entre employés et méfaits pour au moins le tiers des vols en magasin. Parmi les raisons de cette augmentation: le manque de personnel sur le plancher pour effectuer une bonne vigie et la réduction des vérifications des antécédents criminels des candidatures à l’embauche. Tel un mantra, le porte-parole de l’association continue d’invoquer la rareté de main-d’œuvre comme faisant partie de l’équation: « En abaissant les heures légales d’ouverture, l’État aiderait nos magasins à garder un ratio employés/clients décent et leur permettrait d’être plus sélectifs à l’embauche afin d’offrir le meilleur service possible », de marteler M. Darveau.

Enfin, l’équipe de l’AQMAT amorce l’inventaire de toutes les solutions technologiques possibles afin de rendre les quincailleries plus sécuritaires, étant entendu que la multiplication des agents de sécurité et de la marchandise protégée derrière des cages cadenassées ne peut que nuire à une bonne expérience client.

Le politique et l’administratif tendent une oreille attentive

Avec l’appui très majoritaire de ses membres à l’idée de mener des représentations politiques auprès des cabinets et ministères du Québec et du Canada qui peuvent concrètement aider l’industrie à faire face à la montée du vol et de son petit frère, le recel, l’AQMAT n’a pas perdu de temps pour agir.

L’association s’est déjà entretenu avec les titulaires de charges publiques de Justice Canada, de l’Office de la protection du consommateur et prévoit discuter avec le Bureau de la concurrence dans la foulée de la modernisation en cours de la Loi sur la concurrence.

Dans l’objectif de renforcer l’encadrement des marketplaces virtuels, appliquer plus strictement le Code criminel sur ces plateformes ou encore sensibiliser adéquatement le consommateur de sorte qu’il se « protège contre lui-même », des discussions sérieuses continueront d’avoir lieu.

Parallèlement, et pour soutenir les quincailleries dans la nécessaire transformation numérique qu’elles doivent opérer pour sécuriser leurs magasins, entre autres, le dialogue s’est ouvert avec le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie dans le but d’explorer le financement de moyens technologiques aptes à réduire le vol à l’étalage.

Pour prendre connaissance de l’enquête originale de l’AQMAT qui a tout provoqué, on clique ici.

One comment on “VOL ET RECEL : LA VOIX DES QUINCAILLERS FAIT SON CHEMIN

  1. SOPHIE DENIS on

    Je veux souligner l’audace des marchands présentés dans le reportage de J.E. sujet pas évident à parler le vol à l’étalage.
    Bravo d’avoir osé le faire et de dénoncé à la caméra.

    Nous ici c’est tolérance zéro pour le vol donc on dénonce les vols aux policiers à chaque fois, à date on a pris des voleurs qui sont revenus payés les articles volés. C’est un fléau .

    Bravo à l’AQMAT de défendre nos intérêts et de sensibiliser la population.

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