Un moratoire municipal pourrait forcer un BMR à fermer ses portes

Alors que les consommateurs cherchent plus que jamais des magasins de proximité, le BMR Express du chemin du Fleuve dans la ville Les Cèdres en Montérégie pourrait être forcé de fermer à défaut de pouvoir agrandir.

En entrevue avec la journaliste Marie-Claude Pilon de Néomédia, le directeur des opérations du magasin, Daniel Charlebois, parle d’une décision crève-cœur. 

« L’’imposition du moratoire de deux ans empêchant toute construction sur le territoire municipal n’aide en rien les commerçants locaux. Si je ne peux pas développer mon entreprise, comment suis-je censé faire des profits et pouvoir demeurer en affaires? Je ne suis pas un organisme sans but lucratif. L’objectif à la fin de l’année est d’être rentable. En ce moment, nous ne le sommes pas », résume-t-il.

 

Il s’agit du magasin qui s’appelait autrefois Jos Brico pour ensuite être rebaptisé la Quincaillerie P.A. pour les initiales de Pierre-Alexandre Paquette, propriétaire de l’établissement de 2400 pi ca depuis 2015.

En août 2024, une étude avait confirmé à la municipalité que ses étangs aérés étaient à pleine capacité, sans aucune capacité résiduelle pour assurer le traitement correct des eaux.

Face à ce constat, la ville a voté pour interdire toute construction ou agrandissement de quelque nature ayant pour effet d’augmenter les rejets d’eaux usées.

Le maire Bernard Daoust avait toutefois précisé ceci : « Nous sommes conscients que des citoyens ont fait des demandes de permis récentes pour divers projets. Il n’est pas impossible que des exceptions se rajoutent, car nous réanalyserons chaque dossier avant l’adoption du règlement pour déterminer s’il entre ou non dans les exceptions ».

L’histoire prochaine dira si l’administration municipale, sous la pression des médias et des attentes des consommateurs en magasin de proximité, laissera ou non la quincaillerie dans son format actuel.

La journaliste nous rappelle par ailleurs que le bâtiment abritant la quincaillerie date des années 1880. Il a tout d’abord fait office de magasin général et de pompes funèbres avant d’être modernisé et de voir sa vocation se transformer et évoluer vers la quincaillerie.

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