Parait-il qu’un mauvais plan est préférable à pas de plan du tout. On ne tranchera pas entre l’importance d’élaborer un plan stratégique à long terme et l’agilité attendue des organisations modernes, surtout depuis la pandémie, les changements climatiques et autres crises et urgences à gérer. Car il s’agit d’un faux débat : l’AQMAT, comme ses membres, doit avoir un plan avec des cibles mesurables tout en ayant une structure d’action apte à réagir promptement à tout changement qui se présente.
En gros, voilà qui résume la démarche amorcée par la permanence de l’AQMAT au cours des derniers mois et de ceux à venir : accompagner les membres dans l’urgence sans se faire happer par le quotidien au point d’oublier les chantiers plus fondamentaux, les sujets plus profonds qui nous permettent à long terme de développer une industrie plus robuste et plus solidaire.
Voici en quelques mots et images ce qui ressort de la vaste consultation auprès des membres, une opération effectuée en ligne, du 1er au 20 octobre 2021, à laquelle ont pris part 206 membres, ce qui peut être qualifié de grand succès, d’autant que les participants se déclinent en cohortes qui représentent bien la composition du membership de l’AQMAT, soit 49 % de marchands, 39 % de fournisseurs de produits (distributeurs et manufacturiers), 8 % de bannières et 4 % de firmes de services.
Le processus pour adopter un plan stratégique de trois ans s’étale sur plusieurs mois et implique la permanence de l’association, le conseil d’administration, l’ensemble des membres, les congressistes, mais également, comme on le voit sur le tableau, les non-membres et les ex-membres, c’est-à-dire les entreprises qui nous ont abandonné en cours de route.
Le sondage a confirmé que nos cinq valeurs sont appréciées et méritent sans doute d’être conservées. Ce sont l’avant-gardisme, le courage, la démocratie, l’équité et la lucidité.
Seulement 2 % des répondants affirment être « Tout à fait en désaccord » avec la prétention actuelle de l’AQMAT, par le libellé de sa raison d’être, d’agir et de parler en qualité de chef de file de toute la communauté. À ce petit nombre s’ajoute quatre autres pourcents qui se disent « Plutôt en désaccord » avec notre positionnement actuel. C’est cependant trop peu pour inciter la direction à recommander de changer d’énoncé de mission.
Visiblement, avec un taux d’appui de 73 %, l’ambition de devenir indispensable pour tous et pour chacun des membres ne rallient pas tous les répondants. Sur le graphique, on voit que 16 % se disent « Neutre » alors que 11 % ne sont pas d’accord. La phrase de vision corporative actuelle mérite donc plus de réflexion avant d’être reconduite.
Deux sujets audacieux qui ont interpelé les membres dans le sondage concernent le bilinguisme et le territoire d’action de l’AQMAT. Si une majorité des répondants croient utile qu’on passe au bilinguisme, l’idée de devenir une association pancanadienne était plus partagée. Des discussions sont à venir dans les prochaines semaines pour recommander des changements ou le statu quo à ces deux chapitres.
Être défendu, se tenir informé, profiter d’occasions de réseautage, voilà, dans l’ordre, pourquoi les entreprises sondées sont membres de l’AQMAT.
La toute petite bande bleue au centre du graphique réfère à quelques-uns parmi les 206 répondants qui considèrent que leur rapport de confiance avec l’AQMAT s’est détérioré depuis l’avènement de la pandémie. Mais pour tous les autres, la qualité de relation s’est maintenue ou s’est améliorée.
Lorsqu’on creuse les réponses à la question précédente, on constate, dans l’ordre, que l’AQMAT est en premier lieu perçue comme une source fiable d’information (pour 94 % des répondants), puis comme un lobbyiste efficace (90 %) et comme un joueur agile qui a su s’adapter aux normes de santé publique (80 %).
L’AQMAT étant sectorielle, c’est-à-dire représentant tous les joueurs et compétiteurs d’une même industrie, il était prévisible que les raisons d’être membre soient diversifiées. Une telle mosaïque de priorités confirme qu’il y a du pain sur la planche pour satisfaire autant les marchands, les fournisseurs, les bannières que les firmes de services, sans oublier l’obligation de maintenir de bons rapports avec les médias et les gouvernements.
Parmi les pistes de nouveaux services à développer, du point de vue des répondants, deux idées dominent : la création d’un observatoire de prévision des fluctuations du prix des matériaux et l’élaboration d’une plateforme d’offres et de demandes d’emploi pour l’industrie de la quincaillerie.
Tant les publications actuelles que les événements que l’AQMAT organise, les membres disent clairement qu’ils souhaitent qu’on les maintienne.
Seulement les deux-tiers des répondants souhaitent le retour du diagnostic brossant l’état de santé financière des quincailleries et des centres de rénovation. Toutefois, si on isolait les réponses des marchands, on peut parier que le taux d’attente grimperait à 90 %.
Trois nouveaux événements pourraient voir le jour en 2022 ou au cours des deux années subséquentes : un cocktail-conférence avec une personnalité de renom, une séance de débats autour d’un thème d’actualité et une mission économique dans un pays partenaire lors d’un événement d’envergure. En congrès, l’idée de visiter un vignoble ou une distillerie est également sortie comme porteuse.
Le Collège AQMAT est apprécié de ses utilisateurs qui désirent de nouveaux cours, notamment en « merchandising », en plomberie et en matériaux écologiques. En congrès, l’idée d’un cours pour aider les membres à retenir leurs meilleurs employés a également recueilli de l’intérêt.
Ce graphique montre que les répondants qui ont le statut au sein de leur entreprise pour décider de renouveler ou non leur adhésion à l’AQMAT ont exprimé clairement leur intention de demeurer membres.
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