Si on enquêtait sur la construction, je pense que plusieurs partis politiques, corps de métiers, municipalités et syndicats seraient éclaboussés, du moins cités.
Le risque n’empêche pas que cette fameuse commission d’enquête publique est demandée par tous les partis d’opposition, la principale association patronale du secteur (l’APCHQ), les ordres professionnels les premiers impliqués sur les chantiers (ceux des ingénieurs et des architectes), sans oublier le monde municipal (UMQ) et les autorités policières (l’Association des policiers provinciaux et la Fraternité des policiers de Montréal), puis maintenant, l’étoile sur le sapin, on apprend que les principales centrales syndicales engagées justement dans l’industrie de la construction (la FTQ et la CSN) joignent leurs voix.
Serait-ce que l’éthique tant attendue arrive enfin, cette norme morale en vertu de laquelle une société ou une organisation fait passer l’intérêt général avant ses intérêts personnels ou corporatifs?
Tout à coup, le silence des congressistes libéraux devant la possibilité au moins de débattre de l’à-propos d’une commission d’enquête sur la construction prend l’habit d’un cri… étouffé.