La chaîne de magasin de détails, qui compte 95 grandes surfaces au Canada, sera vraisemblablement démantelée et vendue en pièces, a précisé l’agence Bloomberg.
La semaine dernière, Sears Canada avait indiqué, par voie de communiqué, qu’elle se trouvait «aux prises avec un contexte très difficile». L’entreprise enregistre des pertes nettes depuis 2014. Pour le premier trimestre de 2017, Sears Canada a enregistré une perte nette de 144,4 millions $, malgré des revenus brut de 505,5 millions $, en baisse de 15,2 % par rapport au premier trimestre de 2016.
L’ancien fleuron du commerce de détails espérait pouvoir emprunter 175 millions $ pour répondre à ses besoins immédiats, mais sa capacité financière ne lui permet pas d’emprunter plus de 109 millions $. Dans la foulée de cette nouvelle, l’assemblée annuelle des actionnaires, prévue pour mercredi dernier, avait été repoussée à une date ultérieure qui n’a pas été déterminée.
Une restructuration financière ou la vente de Sears Canada pourraient faire partie des solutions de rechange. Un comité spécial du conseil d’administration, composé d’administrateurs indépendants, a été formé afin d’aider le conseil d’administration dans le cadre de ce processus.
Fondé en 1952, Sears comptait, en date du 28 janvier 2017, 95 grands magasins, 135 magasins d’entreprise, 69 magasins locaux et 830 comptoirs de ramassage d’articles au Canada. Ces dernières années, la chaîne avait commencé à fermer certains magasins, comme celui de Victoriaville, en septembre 2016.
Rien de réjouissant pour le commerce de détails
Même si Sears ne représente pas directement une compétition pour les bannières des centres de rénovation, l’AQMAT est d’avis que la chaîne était un joueur important dans le secteur de la décoration, en complémentarité souvent avec les magasins membres de notre association. Sears offre également un département de service automobile dans certains de ses magasins, incluant la vente d’outils.
Aujourd’hui, à Toronto, l’action de Sears Canada (SCC, 0,80$) s’écroule, alors qu’on apprend que le détaillant songerait à se placer sous la Loi de la protection contre les créanciers.
En entrevue ce midi, le président directeur-général du CQCD, Léopold Turgeon (photo), évoque la transformation des habitudes des consommateurs, constatée depuis un certain temps, ainsi que d’autres motifs d’ordre stratégique et de marketing, pour expliquer une telle situation. L’arrivée de grands centres de distribution, entre autres, ne serait pas étrangère à ce phénomène des fermetures de commerces comme Sears.
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