La hausse du prix des loyers est si forte que promettre à tous les Canadiens d’ici dix ans de se loger convenablement selon leurs moyens n’est plus tenable pour la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). À moins d’augmenter sensiblement la construction de nouvelles unités.
Pour nombre d’observateurs, la crise sanitaire, avec l’augmentation du chômage et l’instauration d’un climat d’insécurité générale, aurait dû engendrer une baisse du prix du locatif et des maisons à vendre. Le contraire s’est produit.
Personne n’a prévu que les aides gouvernementales combinées à la baisse des activités de loisir auraient généré autant d’épargne et autant de volonté d’habiter dans plus grand, plus chic, souvent plus loin.
Ne pas oublier non plus le coût de l’emprunt, à un plancher record depuis plusieurs années maintenant, ce qui peut rendre le goût de l’endettement moins amer.
La surenchère vient diviser en deux parties les citoyens. Ceux qui en arrachent subissent non seulement des frais de loyer plus chers, ils voient également s’évaporer, du moins s’éloigner leur rêve de devenir propriétaire. Les autres, les favorisés, se font opportunistes, achètent et rénovent à fort prix.
Dans Le Devoir, Paul Cardinal de l’APCHQ confirme que les promoteurs immobiliers et les villes mettent les bouchées doubles. Quand on compare les trois premiers mois de 2021 avec l’année d’avant, le nombre des mises en chantier est en hausse de 54 %.
Le gouvernement fédéral devient pointé du doigt pour qu’il veille à faire croître également l’offre de logement social.
Bref, puisque l’activité en construction est à son zénith et en raison de l’attente de matériaux, les semaines nous séparant du 1er juillet s’annoncent fébriles pour les ménages en quête d’un nouveau condo ou d’une nouvelle maison alors que ce jour J des déménagements sera dramatique pour les moins fortunés.
Pour parcourir le rapport 2020 de la SCHL, on clique ici.