Retour obligé sur l’essentiel : le respect sans compromis de vos employés et de votre clientèle

Un reportage sur une quincaillerie perçue comme un employeur non sécuritaire, une nouvelle poursuite contre une quincaillerie qui abuse de la captivité des clients pour hausser ses prix, la cour à bois et celle de la patience de notre président et chef de la direction étaient assez pleines pour qu’il enregistre de sa maison ce mot d’ordre.

Cliquez ici pour entendre ce que Richard Darveau tient à dire aux membres de l’association.

Rappelons quelques faits

Hier, une journaliste de La Presse+ a voulu connaître notre réaction. Un employé lui a confié que la quincaillerie qui l’emploie, dont on taira le nom, ne lui procure pas toute l’assurance d’un travail sans risque.

Pendant ce temps, l’enseigne américaine Menards, déjà accusée et après s’être excusée d’avoir gonflé les prix de certaines fournitures essentielles (lire le jugement du 17 mars ici, en anglais), vient de recevoir un nouvel avertissement de l’État du Michigan. Cette fois, elle est en cause pour avoir incité des consommateurs à magasiner pour des biens non essentiels pendant la pandémie.

En effet, le 31 mars, le ministère de la Justice de l’État a publié un rapport où il accuse la bannière de poser des actions de marketing et des prix de vente propices à inciter la clientèle à se déplacer dans ses 300 succursales. (Lire ici la nouvelle requête, en anglais )

La consigne du gouverneur du Michigan se résumant aux quatre mots « Stay Home, Stay Safe », selon la Justice, n’aurait pas été respectée. L’intention du slogan sou-tend que les quincailleries qui ont le droit d’ouvrir devraient concentrer leur offre sur la vente de produits nécessaires pour la sécurité des résidences où est confinée la population et la santé de celle-ci.

À voir absolument, cette parfaite vidéo de Mme Dana Nessel, ministre de la Justice du Michigan : https://www.youtube.com/watch?v=rsciLsSKX3s

Me Nessel a le pouvoir d’envoyer en prison pendant trois mois tout citoyen qui ne respecte pas la consigne sanitaire de l’État.

La direction de Menards a rappliqué avec de nouvelles excuses. « Nous travaillons sous une grande charge d’anxiété et de stress qui a pour effet qu’en temps normal, de telles erreurs ne seraient pas survenues », a dit son porte-parole.

Plus près de nous, la Quincaillerie Parc et Bernard sous bannière Home Hardware avait fait la manchette parce qu’elle approvisionnait sa clientèle montréalaise en masques N95 jusqu’à ce que le gouvernement annonce une pénurie de ces fournitures pour le système de santé. Belle réaction à 180 degrés des dirigeants du magasin qui travaillent maintenant avec leur fournisseur en Chine afin de fournir ces fournitures au prix coûtant aux travailleurs en première ligne.

L’AQMAT dispose de centaines d’expériences positives comme celle-là démontrant que ses membres ont su s’adapter rapidement à la réalité du moment où tout, sauf le « business as usual », peut survenir.

« Il serait triste que le comportement irresponsable de quelques-uns nuise au portrait général que je suis à brosser et qui est franchement émouvant sur le plan de la compassion, de la lucidité et de la solidarité », déclare Isabelle Champagne. La directrice des communications et du marketing de l’AQMAT diffuse quotidiennement sur les médias sociaux des témoignages d’initiatives de notre communauté d’affaires démontrant que les dirigeants de quincailleries et d’usines sont vraiment sensibilisés au rôle qu’ils peuvent et même doivent jouer afin de mettre le K.O. à ce virus rampant.

Quelques-uns des gestes posés par nos membres et qui sont répertoriés sous la page VOS ACTIONS :

  • Les centres de rénovation Laferté donnent à une fondation hospitalière de Drummondville des équipements de sécurité de première ligne d’une valeur de près de 35 000 $
  • Le RONA de St-Jean-sur-Richelieu participe à la réalisation de sculptures arc-en-ciel visant à donner une pause d’espoir aux citoyens (l’image d’une d’entre elles a été utilisée pour illustrer cet article)
  • Le Home Hardware Azores au cœur de Montréal préfère fermer les portes au public pendant la pandémie, mais rémunère tout de même son personnel
  • La Société de peinture Laurentide donne 300 masques N95 aux services de santé
  • La direction de Colonial Élégance a décidé de changer son enseigne extérieur aux couleurs de l’arc-en-ciel pour dire merci au personnel de la santé et de la sécurité publique.

Redémarrage imminent des chantiers de construction résidentiels

Le dirigeant d’un centre de rénovation a pris le temps de résumer par écrit sa situation qui peut s’assimiler à celle de bien d’autres :

Présentement pour nous ça se passe bien, le trafic est élevé, mais on contrôle bien la porte et la sécurité de nos employés. On marche à deux équipes 3 jours/3 jours.

On sent que le gouvernement est tenté de rouvrir les chantiers de construction, surtout dans le résidentiel.

D’un côté, plus vite ça ouvre, moins on aura d’impact économique.

De l’autre côté, on va se retrouver devant deux défis de plus :

1-      continuer à assurer la sécurité de nos employés jusqu’à ce qu’on appelle le retour à la vie normale (l’après-pandémie). La business va augmenter sensiblement alors qu’on doit gérer la santé.

2-      rappeler les employés qu’on avait libéré, alors que la crise n’est pas finie, ce qui ne sera pas évident.

Il faut que le gouvernement s’assure de ne pas compenser ceux qui ne voudront pas revenir. Le gouvernement veut que j’alimente les chantiers, alors je dois pouvoir répondre à la demande et avoir le pouvoir de rappeler mes employés.

En conclusion, le mot d’ordre de l’AQMAT se déploie en deux messages, en ce jeudi midi 9 avril :

  • Que les quincailleries et les centres de rénovation continuent d’appliquer la douzaine de recommandations qu’on a déjà formulées particulièrement les recommandations nos 11 et 12 ajoutées récemment;
  • Que les manufacturiers se préparent à rouvrir, car les marchands ne devront pas être en rupture de stock pour desservir les entrepreneurs.

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