La table est mise pour le prochain congrès : à sa quatrième année, l’étude d’étalonnage comparatif (benchmarking) prend son envol avec une croissance de 33 % du nombre de magasins répondants.
En effet, 90 questionnaires avaient été analysés en 2016 et on en compile 121 cette année. Fait à noter, les répondants se retrouvent en quatre parts à peu près égales en termes de tailles de magasins, allant des établissements de 4 000 pi ca et moins aux surfaces de 15 000 pi ca et plus.
Pour Richard Darveau, initiateur du projet en 2013, les données quantitatives et qualitatives confèrent au diagnostic un taux de fiabilité remarquable qui aidera concrètement les gestionnaires à comparer leurs performances financières et leurs politiques administratives.
En vertu de dizaines de croisements de données pertinents, les marchands apprendront beaucoup sur leur gestion et obtiendront des réponses à des questions légitimes qu’ils se posent, comme :
– quel bénéfice devrais-je générer pour un magasin de ma taille ?
– mes factures moyennes sont-elles plus basses ou plus élevées que celles de mes concurrents ?
– si je m’orientais plus entrepreneurs que consommateurs, ferais-je plus d’argent ?
– est-ce que le vol et la fraude sont plus problématiques chez nous qu’ailleurs ?
– quels services devrais-je offrir ou devraient-ils être payants ou gratuits ?
– ai-je trop de mauvaises créances ?
– ai-je trop ou pas assez d’employés au pied carré ?
– est-ce que je devrais augmenter les salaires ou sont-ils compétitifs ?
« Nous sommes vraisemblablement en train d’établir, grâce à cet outil et à la collaboration des marchands en nous confiant leurs états financiers, des standards de qualité et de productivité pour les quincailleries et les centres de rénovation au Québec », soutient le président et chef de la direction de l’AQMAT pour qui ce benchmarking représente sans doute la plus belle valeur de l’adhésion des marchands et des bannières à l’Association.
Notons que si un commerce ou une bannière voulait procéder à une pareille étude en confiant un mandat à un consultant, non seulement les frais s’élèveraient à plusieurs dizaines de milliers de dollars, mais sans garantie de résultat. « Qui, en effet, s’interroge M. Darveau, prendrait le risque de confier ses données confidentielles à une tierce partie autre que leur Association sectorielle ?
Le rapport sera révélé en primeur aux participants du Congrès des Décideurs, le 11 avril, à l’Auberge Godefroy à Bécancour. On s’inscrit en ligne ici. Sur place, les experts commenteront les résultats.