Quincailleries, usines et leur chaîne d’approvisionnement pourront opérer modestement

La vis va se resserrer sur la société québécoise à partir de ce samedi 9 janvier pour une durée de quatre semaines. À certaines conditions, des conditions qu’on peut qualifier de sévères, l’industrie de la quincaillerie pourra continuer de servir les citoyens et les entrepreneurs pendant cette période de confinement extrême. Et du coup, nos entreprises pourront maintenir les employés dans leurs quincailleries et leurs usines. Bref, quand on se compare, on se console.

La voie du gouvernement vient de se faire entendre. Le premier ministre du Québec a fait l’annonce ce soir de mesures imposées pour réduire la transmission du coronavirus avant que les hôpitaux et autres services de santé ne soient débordés à un point critique.

Le gouvernement estime que 30 % de la population ne respecte plus les consignes sanitaires qu’il tente d’imposer, d’où le traitement-choc.

D’autres que nous exposeront et commenteront l’état de la vaccination ainsi que les nouvelles règles qui encadreront les réseaux d’éducation et de santé ainsi que les loisirs. L’AQMAT va se concentrer sur ce qui affectera le commerce de détail et en particulier le nôtre ainsi que leurs approvisionnements et les chantiers de construction.

Important: aucune nouvelle précision n’a été fournie sur les produits qu’on peut vendre en quincaillerie. L’arbitrage local demeure donc. Conseil de l’AQMAT: en cas de doute, abstenez-vous. Ne permettez aux consommateurs d’acheter que ce qui sert à réparer, à entretenir et à préserver les qualités de leur propriété. N’encouragez pas les travaux de décoration ni les nouveaux projets. L’important est de mettre fin à toute restriction avant le pic des affaires du printemps.

À l’instar de sa posture vis-à-vis des produits essentiels que l’on peut vendre, le gouvernement préfère miser sur le sens commun des dirigeants de chantiers et d’usines pour juger des opérations à maintenir pendant le prochain mois.

En d’autres mots, chaque joueur de l’industrie est invité par le gouvernement à poser deux gestes dans les prochains jours. D’abord, il doit scanner chaque opération en cours ou projetée et se demander sincèrement si elle a un caractère d’urgence ou d’utilité névralgique avant de décider de la poursuivre pendant les semaines qui viennent. Puis si des activités, à son jugement, peuvent ou doivent être maintenues pour répondre à un besoin essentiel ou urgent, il doit auditer chaque mesure d’hygiène et de distanciation afin de s’assurer que les meilleures pratiques sanitaires soient appliquées pour protéger les effectifs et la clientèle.

Le président et chef de la direction de l’AQMAT, Richard Darveau, a tenu à remercier François Legault et le gouvernement pour leur compréhension du rôle-clé que jouent les quincailleries et les centres de rénovation pour le bien-être de la société.

Au moment où le taux d’inoccupation des logements est nettement sous la barre du 3 % jugé sain pour l’équilibre des marchés, la direction de l’AQMAT se dit vraiment heureuse que des chantiers pourront poursuivre leurs activités et être alimentés en matériaux.  

Nous sommes aussi en faveur de l’imposition d’amendes lourdes. Les services policiers ont reçu un mandat clair d’intervenir auprès des établissements qui ne se conformeront pas aux nouvelles règles. « Car le privilège obtenu de maintenir des opérations marchands et de production vient avec des obligations auxquelles tous les marchands, les usines et les entrepreneurs de construction doivent se conformer », souligne M. Darveau qui répète qu’on a « le double devoir de participer à la lutte pour contrer l’épidémie et de ne pas concurrencer de manière déloyale la majorité des entreprises tenues, elles, de rester fermées pendant un mois ». 

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