Hier matin, la Cour supérieure du Québec a rendu son jugement dans les dossiers de la pyrrhotite à Trois-Rivières. Dans ce jugement, la Cour a rejeté les allégations et prétentions de SNC Lavalin à l’effet que Lafarge Canada et ses représentants auraient été négligents relativement aux granulats utilisés pour la confection du béton vendu par certaines bétonnières de la région de Trois-Rivières dans la période de 2002 à 2007.
La position de Lafarge Canada a toujours été que ses employés n’avaient commis aucun geste ou omission pouvant constituer une négligence dans ce dossier. Les conclusions de la Cour donnent raison à Lafarge Canada.
Lafarge est le plus grand fournisseur de matériaux de construction diversifiés au Canada et fait partie du groupe LafargeHolcim.
Rappelons que SNC-Lavalin accusait une géologue et Lafarge Canada d’avoir commis des fautes dans leurs rapports et en tant que conseiller auprès de Béton Laurentide, entreprise condamnée à verser une indemnité aux victimes de la pyrrhotite, tout comme SNS-Lavalin.
Le juge Pierre Ouellet estime par ailleurs qu’en tant qu’actionnaire minoritaire de Béton Laurentide, Lafarge Canada n’avait pas de contrôle sur la décision de l’entreprise de continuer à utiliser les granulats problématiques après que la présence de pyrrhotite y ait été détectée.
Si SNC-Lavalin ne fait pas appel, le nouveau jugement signifie que la cause des victimes de la pyrrhotite de la vague 2 sera entendue en tribunal, laquelle concerne les bâtiments construits entre 1996 et 2008, touchant plus de 800 victimes.
Un premier procès avait permis à 850 propriétaires de se partager 125 millions $ en indemnités.
Pour plus d’information sur les dégâts causés par ce minerai aux fondations de maisons, parcourez un dossier élaboré par l’Association des consommateurs pour la qualité dans la construction.