Prévisions 2024 relativement optimistes de la CCQ

Si l’on prend « pour du cash » les prévisions contenues dans le document Perspectives 2024 que vient de publier la Commission de la construction du Québec (CCQ), le contexte économique et financier peu favorable n’entravera pas la bonne marche de la construction l’an prochain.

En fait, selon la CCQ, l’activité ne devrait connaître qu’une légère baisse de 3 % par rapport à l’année 2023, en demeurant tout de même au-dessus de la base des 200 millions d’heures travaillées pour les gens casqués de la construction, bien que ce rendement semble vouloir être attribué plus au secteur industriel que résidentiel.

Si on zoome sur le secteur résidentiel, il serait plus affecté par l’inflation et les taux d’intérêt hypothécaire : les mises en chantier en baisse en 2022 et 2023 baisseront encore pour réduire à 32 millions d’heures en chantiers, ce qui correspond à un recul de 12 %.

Richard Darveau de l’AQMAT doute fort de la précision de ces prévisions aussi pessimistes : « Je le répète, le besoin en logements forcera les trois paliers de gouvernements à multiplier les programmes d’aide, que ce soit au niveau des prêts et subventions ou en matière d’assouplissements réglementaires et bureaucratiques afin que l’activité reprenne dans la construction, la rénovation et le recyclage d’immeubles ».

Par ailleurs, 114 millions d’heures travaillées sont prévues pour le secteur institutionnel et commercial, représentant un recul de 4,2 % par rapport à 2023. Les répercussions des taux d’intérêt élevés, du resserrement du crédit et de la hausse des coûts de construction se feront davantage ressentir en 2024, principalement dans le secteur commercial.

En 2024, le secteur industriel sera sur une bonne lancée et connaîtra une augmentation importante de 25 % de ses heures travaillées. La filière de batteries qui se développe au Québec est en grande partie responsable de cette augmentation.

Le secteur génie civil et voirie poursuivra sa croissance en 2024, où une nouvelle hausse de 3 % est attendue. Les heures travaillées atteindront 41 millions, notamment grâce aux projets de routes, d’infrastructures de transport et de construction de lignes électriques.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *