Invité à prononcer une allocution clôturant le congrès annuel du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), le 11 mai au Hilton Québec, Richard Darveau a voulu souligner les vertus des centres de rénovation devant les dirigeants de moulins à scie qui, à ses yeux, les considèrent encore comme des plans B en comparaison au marché du vrac américain.
« Il est certain que c’est compliqué de transformer un produit et de le commercialiser pour fins de vente au détail. Sauf que la valeur ajoutée que représente l’exercice recèle d’autres ingrédients structurant pour la scierie qui s’engagera sur cette voie. » Tel est l’essentiel du propos défendu par le président et chef de la direction de l’AQMAT.
Pour étayer son affirmation, M. Darveau a créé un lien entre la problématique aiguë d’attraction de talents dans les scieries situées pour la plupart en région éloignée et le développement de produits destinés aux consommateurs : « Pas facile d’attirer des jeunes motivés et diplômés alors que Ubisoft et le monde urbain se présentent sous des dehors plus sexy que vos entreprises. Mais je vous garantis que si vous lancez un département « retail » en parallèle à vos activités d’exportation de matériaux relativement bruts vers les États-Unis, vous aurez plus de succès dans votre recrutement. »
Le président de l’AQMAT a d’ailleurs salué l’initiative du CIFQ visant à convaincre ses fabricants membres d’estampiller le bois de manière à aider les consommateurs à identifier sa provenance. « Plus le client en connaît sur les origines du bois qu’il achète, plus il sera porté à privilégier ce qui est local, si le prix demeure évidemment compétitif », de rappeler M. Darveau.
À l’issue de la présentation, des membres ont suggéré qu’un dialogue s’établisse entre cours à bois, dirigeants de bannières et scieries. Une rencontre se dessine à l’horizon du mois d’août 2018 afin d’explorer des avenues de partenariat.