Le Québec souffre depuis des années de comparaisons gênantes avec l’Ontario en matière de qualité de chantier, un déficit attribuable généralement au manque d’inspection et de formation continue. Fondées sur des comparaisons scientifiques ou simples perfections, toujours est-il ou pas, ces critiques ont sans doute fini par convaincre la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) de déployer une série de mesures comprenant la formation continue obligatoire des entrepreneurs en construction, des examens renouvelés et uniques pour leur qualification et l’augmentation du nombre d’inspecteurs et d’inspections sur les chantiers.
La RBQ accroît sa présence sur le terrain en complétant l’embauche de 90 professionnels d’ici 2022 qui se consacreront aux inspections et aux enquêtes.
L’organisme est aussi à mettre sur pied des examens uniques, renouvelés et informatisés, ce qui permettra la correction accélérée, une validation rigoureuse des compétences et la délivrance d’une licence plus rapidement. Et dès le 1er avril 2022, les dirigeants devront suivre un minimum de 16 heures de formation continue chaque 2 ans; une mesure qui concerne plus de 21 000 entreprises.
Une révision du processus de plainte de bout en bout
Par ailleurs, la RBQ prend un virage client sans précédent. Elle donnera encore plus d’information pour que le consommateur fasse un choix éclairé sur l’entrepreneur avec qui il veut faire affaire. Le processus de plainte est aussi en révision, tout comme les protections offertes au public.
« Aujourd’hui, nous posons les jalons d’une RBQ encore plus proactive, plus agile, plus transparente, mais surtout d’une organisation qui répond présent pour soutenir les consommateurs et s’assurer de la probité et de la compétence des entrepreneurs », a mentionné le président-directeur général de la RBQ, Michel Beaudoin.
De bon augure pour soutenir l’innovation et l’efficience énergétique
La direction de l’AQMAT se dit heureuse des changements annoncés. « Quand je suis arrivé dans cette industrie il y a une douzaine d’années, j’ai été surpris d’apprendre que les contracteurs étaient passablement laissés à leur propre jugement par rapport au perfectionnement de leurs troupes. Imaginez que les médecins ou les avocats ne soient pas forcés de garder leurs connaissances à jour. Et mes collègues du reste du Canada m’ont souvent partagé des études montrant que les chantiers au Québec n’étaient pas aussi surveillés qu’ailleurs », souligne Richard Darveau.
Le président et chef de la direction de l’AQMAT est d’avis que plus un professionnel de la construction est à jour sur les tendances du marché, les nouveaux produits, les nouvelles techniques de construction ou de rénovation, mieux se vendront les outils et les matériaux qui investissent dans la recherche et le développement.
Plus d’inspecteurs sur les chantiers, c’est très bien et nécessaire, j’ai toutefois moins confiance dans la partie ou le président de RBQ veut être plus transparent « pour permettre au consommateur de faire de meilleurs choix » . Combiens d’inspecteurs de moins pour offrir un service plus orientés clients ? et est-ce le mandat de la RBQ ?
Je crois que la RBQ devrait mettre tout sont investissement sur les inspections en chantier et faire en sorte que les entrepreneurs fautifs paient pour la mise à niveau de leur connaissance.