Je n’apprendrai rien à personne en rédigeant un blogue axé sur le vieillissement de la population et son effet sur la disponibilité à la baisse de la population active, c’est-à-dire apte à travailler.
J’espère cependant attirer votre attention sur quelques données de l’Institut de la statistique du Québec, histoire de se préparer à avenir différent d’ici 2036, l’horizon scruté par ces bonzes de la démographie.
Si l’on en croit les tendances, on sera 9,4 millions de Québécois en 2036. Cette augmentation de 17,3 % est cependant trompeuse. Les régions vont rapetisser en moyenne de 10 % à 15 %, pendant que le Montréal Métropolitain va se densifier, sa partie nord explosant de 40 % et plus.
Qui plus est, la majorité des régions du Québec connaîtra d’ici 2036 une baisse de population en âge de travailler. Seulement le quart de la centaine de municipalités régionales de comté du Québec connaîtra une croissance dans la catégorie d’âge des 20-64 ans. Ces municipalités se concentrent dans les régions de Montréal, Gatineau et en banlieue de Québec.
On se dirige vers une fracture importante.
Heureusement, les statisticiens ne prévoient rien d’autre que des tendances. Ils n’extrapolent pas. Ils calculent. Leur profession ne prend jamais en compte les éventuels cataclysmes, pas plus que les actions que l’État ou les communautés peuvent poser pour changer le cours de leur avenir.
Il y aura, parce qu’il le faudra, des initiatives de discrimination positive en faveur du repeuplement d’employés dans les régions. Parce que ce n’est pas la survie de celles-ci qui est seulement en jeu, c’est aussi la capacité d’accueil du Grand Montréal sont les artères, avec une projection de 4,7 millions d’habitants, deviendraient aussi bloquées que les urgences inhospitalières.
Encore là, qui peut dire que nous serons aussi automobilistes qu’aujourd’hui, à voir les marathoniens, les cyclistes et les télétravailleurs devenir légions…