Qui n’avance pas recule, a-t-on coutume de dire. Les dernières statistiques rendues publiques ainsi que les entrevues individuelles convergent : les ventes au détail dans la quincaillerie et les matériaux de construction n’évoluent pas.
Alors qu’on dénote entre juillet 2010 et 2011 à l’échelle canadienne une croissance des ventes de 3,9 %, tous secteurs confondus, nos centres de rénovation et centres jardin font du sur-place. Elles sont passées de 2 242 (en millions de dollars) à 2 246.
Le niveau de confiance des consommateurs est affecté par les difficultés du président Obama à mener le gouvernement américain pour que tous rament dans le même sens et en cadence.
Sans jeu de mots, les congestions routières ralentissent l’énergie de nos entrepreneurs qui en ont marre, au point où notre magazine Quart de Rond fait du problème des bouchons de circulation son dossier du mois.
Et les scandales mis au jour par l’Unité Duchesneau autour des travaux routiers ne sont pas sans amener certains clients de nos magasins à étendre les problèmes de surfacturation et de collusion à toute l’industrie, ce qui, hélas, nous inclut par la bande.
À la suite de notre demande d’enquête publique sur l’industrie de la construction – et quand je dis « notre », je parle de pratiquement tous les intervenants reliés au secteur du bâtiment – une commission a fini par se montrer le nez, sous une forme limitée, mais son annonce aura déjà un certain effet sur la population.
Maintenant, si on jette un œil à court terme sur les fluctuations entre les ventes de juin et juillet, on enregistre dans notre secteur une baisse de 0,8 %, à savoir que les ventes, en millions de dollars, sont passées de 2 264 en juin à 2 246. L’écart avec l’ensemble du marché est quand même de presque 1 % (0,9 %) lorsqu’on compare notre secteur à tous les autres, en excluant l’automobile (ventes de voitures, pièces et achats dans les stations-services).
Aux derniers salons visités, les marchands avouaient avoir des inventaires encore élevés de marchandises alors que les exposants, règle générale, se campaient dans la prudence quant à leurs prédictions de bons de commande.
On ne peut pour autant qualifier l’ambiance de maussade. Au contraire. Que des visages heureux croisés.
Le tout dernier sondage du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) révèle que la confiance des consommateurs a poursuivi sa chute dernièrement.
L’indice de confiance des consommateurs a glissé à 89,2 points en septembre. Il s’agit d’un recul de 15 % par rapport à l’automne 2010, alors que l’indice s’établissait à 105 points, et d’une diminution de 22 % par rapport au sommet historique de 114,4 points, atteint à l’automne 2009.
Les consommateurs veulent diminuer leurs achats en raison de l’incertitude qui entoure actuellement l’économie mondiale. «La reprise anémique observée aux États-Unis et la volatilité des marchés boursiers freinent les consommateurs», a commenté Gaston Lafleur, président-directeur général du CQCD.
Si les Québécois qui ont participé à l’étude du Conseil ont affirmé leur intention de diminuer leurs achats dans toutes les catégories de biens, il s’avère que le secteur de la quincaillerie serait moins touché, de l’ordre de 5 %.
«Il est possible que des ménages préfèrent utiliser leurs revenus discrétionnaires pour réduire leurs dettes et augmenter leurs épargnes dans le but d’affronter des périodes difficiles, estime M. Lafleur.
Il n’y a pas que Halloween qui fait peur finalement…