S’il est une période de l’année qui porte à la réflexion, c’est celle-ci. D’autant plus que l’entre-saison handicape tous les sports, sauf ceux de salon, à la porte d’être éliminés − oh! pardon − je voulais dire à la porte des éliminatoires.
Toujours est-il que dans notre culture judéo-chrétienne, si vous me permettez l’expression peu accommodante et déraisonnable, Pâques est synonyme de renaissance (pour le printemps), de résurrection (pour les croyants). Rude mise à l’épreuve, car la fête la plus religieuse du calendrier romain coïncide avec l’éclatement des bourgeons et le rapetissage des vêtements, aussi avec l’arrivée du sirop d’érable et du chocolat, tellement plus goûteux que l’eau de Pâques.
L’homme n’est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.
− Blaise Pascal, philosophe et théologien français du 17e siècle.
Je vous avais averti que la saison en était une d’idées. Ne vous en faites pas, je ne la comprends pas non plus.
Laissons le lapin de Pâques et sa lapine, sautons au budget pour réfléchir à ce que le gouvernement sortira de son chapeau budgétaire. Rien de magique, j’en ai bien peur. Les années s’annoncent comme une longue journée de grisaille, assignée au renflouement de la Caisse de dépôt et de placement et de tout ce qui a dégringolé dans sa suite…
Je ne peux pas comprendre le tout si je ne connais pas les parties, et je ne peux pas comprendre les parties si je ne connais pas le tout.
Cause toujours, mon Pascal, qui était aussi mathématicien et physicien. Devant l’ordinaire appréhendé du budget, je pense déjà à la miraculeuse tire de la cabane à sucre de ce week-end et encore plus au cacao amer changé en chocolat sucré.