Le patronat demande au gouvernement fédéral une solution express du conflit au Canadien National

Devant la situation conflictuelle qui stagne au Canadien National (CN) entrainant des impacts néfastes sur l’économie, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a écrit au ministre des Transports et à la ministre du Travail leur demandant d’agir dès maintenant afin de limiter les dommages.

« En tant que principal représentant des employeurs du Québec, le CPQ est très inquiet des répercussions néfastes qu’entraine l’interruption d’un service aussi essentiel pour l’économie du pays tout entier et pour les entreprises de toutes tailles », affirme Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ.

Les médias évoquent entre autres une possible pénurie en gaz propane. Environ 85 % du propane consommé par le Québec est acheminé par voie ferroviaire, principalement depuis Sarnia, en Ontario.

La partie syndicale, les Teasmsters, soutient que « plus de 1800 ingénieurs de locomotives [représentés par un autre syndicat] et 600 superviseurs [non syndiqués] traversent les piquets de grève chaque jour pour opérer des trains et qu’il y a assez de trains qui circulent pour permettre à l’entreprise de fournir du propane à l’Ontario et au Québec. Le fait que ces trains ne transportent pas de propane relève d’une décision d’affaires du CN, avance le syndicat.

Le CN, dont le siège social est à Montréal, n’a pas encore donné sa version.

Quoi qu’il en soit, dans sa lettre, le CPQ demande à Marc Garneau et Filomena Tassi ainsi qu’à l’ensemble des parties prenantes de prôner des mesures favorisant le dialogue pouvant aller jusqu’à l’arbitrage exécutoire.

Toutefois, devant l’importance du transport ferroviaire pour notre économie, si le conflit ne trouve pas l’issue par la négociation, le CPQ demande des mesures exceptionnelles de la part du gouvernement fédéral pour régler la situation rapidement pouvant aller jusqu’à l’adoption d’une loi spéciale. Bien que ce genre solutions ne soit pas optimal, dans le contexte actuel, elles sont incontournables.

« Si la grève s’éternise trop longtemps, elle risque de nuire gravement à l’économie et peut-être même d’entraîner à un certain point des mises à pied et des fermetures », prévient pour sa part la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), expliquant que les PME sont particulièrement vulnérables face à cette situation parce qu’elles n’ont généralement pas les ressources financières nécessaires pour tenir le coup en cas d’interruption prolongée des services de transport ferroviaire.

LA FCEI y va de cet ultimatum : « Si les deux parties n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente d’ici le début de la semaine prochaine, nous demanderons à Ottawa d’intervenir en convoquant le Parlement pour faire adopter un projet de loi spéciale ».

Le ministre des Transports fraîchement reconduit dans ses fonctions mercredi, Marc Garneau, vient d’annoncer que le gouvernement fédéral a mandaté son négociateur en chef pour trouver une issue au conflit de travail au CN en paix depuis dix ans sur le plan relations de travail.

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