D’abord, des faits indiscutables : la hausse des prix des habitations, l’augmentation des coûts d’emprunt, l’inflation et les niveaux élevés d’endettement des ménages ont réduit l’abordabilité de l’accession à la propriété. Par conséquent, durant les trois premiers mois de l’année, le volume d’assurance pour logements de propriétaires-occupants souscrite à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) tout comme les ventes de maisons existantes ont connu des baisses par rapport à la même période en 2022. De plus, la situation contribue au maintien des prix élevés des habitations.
En chiffres :
- 331M$ en assurance-prêt de janvier à mars 2023 versus 345M$ l’an passé;
- le volume d’assurance pour logements de propriétaires-occupants était de 7 090 au premier trimestre comparativement à 12 438 au premier trimestre de 2022;
- les ventes de maisons existantes ont baissé de 38 % ce trimestre par rapport au même trimestre de 2022.
Le diable étant dans les nuances, quand on ventile les données entre les constructions d’unifamiliales et de logements collectifs, on constate qu’il y a une augmentation quasi graduelle depuis cinq ans de la construction de multiplex et d’appartements alors que le marché des maisons unifamiliales, lui, vient de connaître une baisse drastique en ce début d’année.
La SCHL se fait optimiste : « Nous demeurons en bonne position pour résister à la poursuite de la volatilité économique et continuer de maintenir la stabilité du système financier. Nous continuerons de surveiller les répercussions de l’évolution du marché sur nos activités. »
– Michel Tremblay, chef des finances et premier vice-président, Services d’entreprise, SCHL
Commentaire de Richard Darveau : « On doit retenir notre souffle pendant encore six mois, vivre de l’espoir que l’économie du pays sera ralentie et non pas en récession, le temps que les indicateurs, comme la santé financière des consommateurs, convainc la Banque du Canada de réduire les taux d’emprunt. »