Invoquant un besoin de simplifier ses opérations et d’éliminer des inefficacités administratives, la direction de RONA annonce deux mauvaises nouvelles. En jetant du lest tant en nombre d’employés qu’en logistique de distribution, l’entreprise souhaite pouvoir passer à une structure corporative plus agile, plus simple et plus collaborative.
D’une part, le centre de distribution à Terrebonne, mis sur pied originellement pour desservir les plus grandes surfaces, fermera définitivement ses portes en mars. Celui de Calgary cessera aussi ses opérations, lui, en octobre.
D’autre part, 300 personnes perdent leur emploi, dont environ 115 employés du siège social de Boucherville, une quarantaine liées aux activités de distribution et 25 associées aux magasins corporatifs.
Le communiqué se veut malgré tout optimiste : « RONA doit revenir à son essence et ajuster son modèle opérationnel en devenant une organisation plus agile et animée d’un esprit entrepreneurial, comme elle l’était auparavant. Cela nous aidera à concrétiser notre vision de devenir le meilleur détaillant en rénovation résidentielle au Canada et à financer d’importants investissements stratégiques dans différents domaines, comme RONA+, le numérique et notre réseau de marchands, pour ainsi mieux servir les consommateurs et le marché canadiens. »
Nous reviendrons vendredi sur la même nouvelle après une ronde d’entrevues accordées par Richard Darveau, président de l’AQMAT, notamment aux émissions Salut Bonjour et À vos affaires sur LCN/TVA, à Zone Économie avec Gérald Filion à RDI ainsi qu’avec Luc Ferrandez au 98,5 et à LaPresse+.
À chaud, M. Darveau se dit tracassé par ces nouvelles mises à pied et la réduction des capacités logistiques de RONA : « L’acquéreur Sycamore Partners de New York et ses actionnaires ont-ils interprété les trimestres actuels de RONA comme étant plus modestes par rapport à la période anormalement élevée que notre marché a connu durant la pandémie? »
« Je pense que la patience va payer, invoque M. Darveau avec l’espoir que les autres groupements n’imitent pas RONA. Il explique sa position ainsi : « Il me semble clair que la rénovation et la construction, à mesure que se jugule l’inflation et que les taux d’emprunt pour les prêts personnels et les hypothèques reviennent à la normale, sont appelées à être très stimulées sous l’effet de subventions et de politiques incitatives de la part des trois paliers de gouvernement, tous sensibilisés face au manque de logements. »