Matériaux : les prix ont augmenté, se sont stabilisés, mais pour l’avenir?

Dans sa révision mensuelle des prix de détail, l’AQMAT fait deux constats : tout semble s’être stabilisé depuis le début de l’année après une augmentation moyenne de 3 % entre 2023 et 2024 et de 12 % entre 2024 et 2025.

La méthode est fort simple et sans prétendre refléter tous les départements, elle permet d’établir un étalon de mesure à partir de huit articles correspondant exactement aux mêmes codes-barres.

  • bois d’œuvre de qiuatre formats : 2x4x8, 2x6x8, 2x8x8 et 2x10x8;
  • contreplaqués Select ½ et ¾ de pouce;
  • feuille de gypse ½ pouce
  • laine isolante R20 6X15 80 pi2

Les trois graphiques ci-dessous se focalisent sur la fluctuation des prix durant le premier trimestre de l’année courante.

On remarque que le prix du bois d’œuvre est légèrement à la baisse, celui du contreplaqué ½ pouce aussi alors que le gypse et la laine isolante sont stables.

 

 

 

Et pour les mois à venir?

Bien malin celui ou celle qui pourra prédire les prix des matériaux alors qu’on ne sait combien de temps durera la guerre des tarifs et contre-tarifs. On ne sait si l’accord de libre-échange sera renégocié plus tôt qu’à l’été 2026 comme prévu. On ne sait si les gouvernements se montreront agressifs ou non dans l’appui aux mises en chantier et à la rénovation.

Ce qu’on peut cependant anticiper, c’est que des clients américains vont bouder le bois québécois et canadien en raison des surtaxes combinées qui flirtent avec les 40 %. Conséquemment, nos centres de rénovation pourront négocier des prix d’achat intéressants avec les scieries d’ici qui auront des inventaires à écouler.

On peut aussi supposer que les groupements voudront passer de plus grosses commandes aux fabricants d’ici afin d’améliorer leur offre locale. Ce faisant, bénéficier d’économies d’échelle qui pourront se répercuter sur les prix que paieront les marchands et percoler jusqu’au prix de détail proposé aux consommateurs.

Mais d’un autre côté, en raison des représailles du Canada, les produits américains seront vendus plus cher par nos marchands sans pour autant augmenter leur marge bénéficiaire.

On va suivre la situation de près avec l’ambition de comparer les prix de détail entre des marques américaines et canadiennes.

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