En Palestine, une ingénieure nommée Majid Mashrawi a créé le Green cake, une invention qui consiste à concevoir des parpaings à base de cendres pour reconstruire sa ville bombardée, Gaza, qui connait par ailleurs une pénurie de ciment.
En raison d’un blocus du gouvernement israélien pour empêcher l’entrée des armes, Gaza connait des difficultés à accéder aux matériaux de base comme le ciment. C’est pourquoi, lors de sa dernière année d’étude en génie civil, Majd Mashhrawi a pensé à l’utilisation de matériaux alternatifs pour reconstruire sa ville.
Grâce aux tonnes de cendres produites par la combustion du charbon et du bois qui servent à la production d’énergie, elle a eu l’idée de fabriquer des parpaings avec des cendres. Avec son Green cake, elle a été finaliste de l’Index Award 2017 qui récompense les designs innovants et qui a lieu tous les deux ans au Danemark.
Pénurie de béton
La situation se dégrade en juillet 2014 lorsque la ville subit des bombardements israéliens lors de l’opération militaire « Bordure protectrice ». En plus du lourd bilan humain, 18 000 maisons sont endommagées et plus de 100 000 personnes se retrouvent à la rue.
« Encore aujourd’hui, des maisons sont complètement en ruine et leurs propriétaires ne peuvent pas être fournis en matériaux indispensables à la reconstruction », explique la jeune femme dans les colonnes de Fast Company. « Pendant ma dernière année d’étude en génie civil, je n’arrêtais pas de me demander comment pourrait-on mettre un terme à cette misère ? »
Dans ce contexte, la jeune palestinienne décide de se tourner vers des matériaux alternatifs. Quel ingrédient local pourrait remplacer le sable et les gravillons – deux éléments essentiels à la confection du béton – tous deux importés d’Israël ?
Après de nombreux tests de résistance (compression, chute, incendie, humidité…), le Green Cake – c’est ainsi que ce matériau a été baptisé – fonctionne aussi bien que du béton ordinaire. À la seule différence que son coût est 25 % moins élevé et son poids inférieur de moitié à celui des parpaings standards.
Les briques écologiques de Majd Mashhrawi n’ont plus qu’une seule épreuve à passer : celle du temps.
Source : WeDemain.fr