Les vacances sont finies, au boulot!

Le retour de votre infolettre quotidienne marque aussi celui de l’équipe de l’AQMAT. Plusieurs dossiers majeurs sont au four ou sur les éléments chauffants de la cuisinière. Dont deux à « high », allumés par l’AQMAT : les heures d’ouverture les dimanches et les frais imposés aux marchands par Visa et MasterCard.

Forcer le gouvernement à la discussion

Ce matin encore, sur les ondes du 98,5, Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, répétait que le gouvernement ne bougerait pas sur la question des heures d’admission du public dans les commerces. Sauf que l’opinion publique et la réalité socio-économique lui donnent tort. C’est pourquoi l’AQMAT ne tardera pas à mobiliser ses membres pour forcer une discussion.

Rappelons que l’AQMAT a été mandatée lors du congrès de novembre 2020 pour que soit débattue la question de l’ouverture des quincailleries les dimanches. Parmi les arguments invoqués, deux se démarquent :

• moins d’heures d’opération réduit les coûts sans nuire aux revenus si toutes les quincailleries sont fermées;
• une promesse de fermeture les dimanches aiderait les quincailleries à recruter et à garder leurs meilleurs employés.

Parmi les actions qui sont envisagées pour battre le fer pendant qu’il est chaud, il y a des lettres personnalisées que chaque marchand peut acheminer à son député avec une copie au ministre, une pétition signée par le grand public ainsi qu’un sondage scientifique indépendant.

« Nous pesons actuellement le pour et le contre de chaque action et prendrons nos décisions cette semaine », promet Isabelle Champagne, directrice communications et marketing de l’AQMAT.

Le gourou du commerce de détail s’est prononcé ce matin

La chronique à Radio-Canada de ce matin de Jacques Nantel, prof aux HEC et véritable référence en matière de commerce de détail, raconte l’histoire de l’ouverture des magasins le dimanche. À écouter ici.

M.Nantel relate entre autres que dans les années ’80, pour avoir le droit d’ouvrir les dimanches comme les épiceries, le libraire Renaud-Bray s’était mis à vendre des carottes et des oignons! Piscines Citadelle, de son côté, avait invoqué que sa saison de vente était si courte qu’il méritait de pouvoir ouvrir lui aussi les dimanches.

Bien qu’il doute que le gouvernement du Québec actuel veuille rouvrir le débat, l’éminent professeur avoue être d’accord avec la position défendue par l’AQMAT et affirme que les seuls gagnants de la libéralisation des heures d’ouverture des commerces sont les Walmart et autres géants de ce monde.

Frais d’interchange sur les transactions par cartes de crédit

Nombreux sont les dirigeants de quincailleries qui s’aperçoivent ces jours-ci qu’ils n’ont jamais signé de contrats permettant à Visa et MasterCard ou à des intermédiaires comme les banques ou les entreprises de traitement de paiement comme Moneris ou Global Payments. Autrement dit, rares sont les commerçants qui ont donné leur accord pour payer les coûts des campagnes de marketing des émetteurs de cartes de crédit.

L’AQMAT est d’avis que le duopole Visa/MasterCard applique un modèle d’affaires sophistiqué qui leur permet de charger aux marchands les frais qu’ils veulent aux fins d’encourager les consommateurs à préférer des cartes donnant des récompenses à ces derniers.

« Du point de vue du consommateur, c’est une formule gagnante », souligne Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT. « Mais est-ce normal que ce soient les marchands qui paient les cadeaux que Visa et MasterCard prétend offrir aux consommateurs? »

La question est posée.

À la lumière de la littérature que les quincailliers font parvenir en ce moment à la demande de l’AQMAT, des avocats spécialisés en recours collectifs pourront statuer si on a une cause ou non.

À suivre.