Les mises en chantier d’appartements fracassent des plafonds

Le Rapport sur l’offre de logements de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) présente les données les plus récentes sur l’offre de logements neufs dans les plus grandes régions métropolitaines du Canada.

Globalement, il n’y a eu que 4 % plus de mises en chantier au Canada entre janvier et juin cette année si on compare avec la même période en 2023. Un écart positif, certes, mais insignifiant dans le contexte que l’on connaît.

À Montréal, les mises en chantier de tous les types de logements ont augmenté, bien que inférieures à la moyenne des 10 dernières années. Mais ce qui frappe, c’est la proportion des logements à fins locatives.

Entre 2015 et 2024, la construction d’appartements locatifs a accaparé en moyenne 63 % de l’activité totale. En 2023, cette proportion a grimpé à 67 %. Puis cette année, en 2024, du moins au regard des six premiers mois, les logements représentent plus de 85 % de toutes les mises en chantier.

Les promoteurs achèvent les immeubles en construction

Depuis la pandémie, les retards s’accumulent et les travaux se prolongent pour les projets de construction d’appartements en copropriété. Ces problèmes sont causés par les conditions serrées du marché du travail, la hausse des coûts de construction et le manque de matériaux.

Près de la moitié des appartements commencés au premier semestre de 2024 étaient destinés à la location, une proportion sans précédent. Cette tendance cadre avec les changements démographiques et la diminution de l’abordabilité des propriétés résidentielles.

À la fin de 2023, le nombre d’appartements en construction avait atteint des sommets records dans beaucoup des grandes agglomérations; la construction avait commencé pour ces logements, mais n’était pas terminée.

Au premier semestre 2024, certains facteurs qui limitaient l’activité se sont atténués. Pour l’ensemble des marchés, l’Indice des prix de la construction de bâtiments (IPCB) de Statistique Canada a augmenté de 4 % en moyenne pour les appartements, alors qu’il s’était accru de 8 % l’année précédente.

Les politiques provinciales et municipales visent l’offre et la variété de logements

Jusqu’à présent, nous avons mis en évidence les différences dans les mises en chantier entre les plus grands centres urbains du Canada. Malgré ces différences, les régions s’accordent sur la nécessité d’accroître l’offre et la diversité des logements. Le Québec a emboîté le pas avec le Projet de loi 31 du Québec qui permet aux municipalités de contourner les règlements locaux, tels que les restrictions de hauteur ou les limites de propriété.

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