Elles se suivent, les journées, mais ne se ressemblent pas.
Un jour, on achète une carte mensuelle de transport en commun, puis le lendemain le prix de l’essence se met à chuter.
Un été, on nous dit de fuir le soleil puis, la saison suivante, la dose de vitamines qu’il représente semble une panacée.
Un soir, on connaît tous Sarah Palin et sa capacité de brouiller la carte électorale, alors que le matin même, personne ne pouvait nommer la gouverneure de l’Alaska.
Une semaine, on nous dit d’éviter les fromages au lait cru puis, la semaine suivante, on apprend que ce sont les pasteurisés où crèchent les méchantes bactéries.
Un vendredi, il fait 32 Celcius sous un soleil caribéen, le lundi suivant, il fait gris londonien et à peine 10 degrés.
Sans compter ce dollar canadien dont on ne sait plus s’il se maintiendra haut ou si le naturel reviendra l’abaisser.
Comme tout bouge, et vite! Vraiment, l’instabilité est la nouvelle marque de commerce. Il faut demeurer alerte, prêt à stopper les machines ou à virer à 180 degrés sans préavis. L’avenir semble appartenir aux plus souples d’entre nous.
En revanche, il y a une constante : c’est la routine. Qui jamais plus ne nous atteindra.