L’émission « À vos affaires » permet aux consommateurs de mieux comprendre ce que vivent les centres de rénovation

À l’émission « À vos affaires » diffusée sur les ondes de LCN et QUB radio hier soir, on peut entendre Luc Boivin, gérant matériaux au BMR Lavoie à Lévis, rendre compte de l’achalandage moyen et des commandes basses si l’on compare à d’autres étés, ce qui conduit les quincailleries à pratiquer des politiques de prix attirantes… et à faire preuve de patience en ces temps morts, du moins ralentis.

Pour sa part, l’économiste de l’APCHQ, David Goulet, confirme la stabilité des prix des matériaux, accusant plutôt les coûts de financement comme raison principale du ralentissement dans la construction et du prix relativement élevé qui est proposé pour les maisons neuves. À ce sujet, M. Goulet estime que le prix des maisons a grimpé de 20 % environ depuis deux ans.

Après le reportage s’en est suivi une entrevue entre l’animateur Simon Philibert et le président de l’AQMAT, Richard Darveau. Faisant écho aux enquêtes de prix que l’association réalise chaque mois à partir des prix affichés sur les sites des différentes bannières pour huit matériaux génériques (plusieurs formats de madriers, contreplaqués, gypse, laine isolante, etc.), l’entretien a permis aux téléspectateurs de saisir l’état de la situation vécue par les centres de rénovation.

En résumé, les marges bénéficiaires se sont rétrécies pour plusieurs facteurs :

  • face à un consommateur étouffé par l’inflation et les taux d’intérêt, les prix de vente sont égaux ou même plus bas qu’il y a deux ans pour plusieurs catégories de produits;
  • l’achalandage est là, mais les factures moyennes sont plus basses que la normale, le public se montrant prudent ou ayant moins d’argent net disponible;
  • le temps et l’argent disponibles sont partagés entre plusieurs autres besoins ou désirs de consommation, ce qui n’était pas le cas durant la pandémie;
  • les marchandises achetées par les marchands ou leurs groupements d’achat se font à plus fort prix en raison du coût des intrants qui entrent dans la fabrication;
  • toute la chaîne, du fabricant au détaillant, doit absorber des salaires et des avantages sociaux qui ont grimpé durant la pandémie et sont restés au même niveau depuis.

M. Darveau explique que l’offre et la demande sont débalancées dans un ordre inverse à celui connu durant la pandémie. À l’époque, les prix des matériaux ont monté en raison de leur rareté alors qu’aujourd’hui, l’inactivité force les quincailliers à maintenir des prix bas, au point où plus de marchands sont menacés et pensent à vendre ou à fermer leurs portes.

On clique ici pour voir le reportage en entier.

On peut prendre connaissance de l’enquête sur les prix pratiquée par l’AQMAT en cliquant ici.

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