RONA annonce la conversion du magasin Réno-Dépôt de Hull à l’enseigne RONA+. On peut supposer que l’expérience-pilote pourrait faire des petits…
Selon la direction, les conversions à l’enseigne RONA+ qui ont eu lieu dans les autres provinces du Canada ont obtenu des impacts positifs sur la performance des magasins. Aussi est-elle confiante que ce projet-pilote à Hull tracera le chemin pour la propagation de cette enseigne au Québec.
En fait, RONA+ est présenté comme le résultat des marques québécoises RONA et Réno-Dépôt, lesquelles s’unissent pour offrir aux rénovateurs et décorateurs amateurs ainsi qu’aux clients professionnels plus de possibilités, de gammes de produits et de bas prix bonifiés par un service d’expert en magasin.
À noter que 41 magasins RONA+ ont vu le jour au cours des douze derniers mois dans d’autres provinces canadiennes sous le coup de la conversion forcée des Lowe’s. À ce nombre, s’ajouteront quinze autres magasins d’ici le 1er mars 2024 en Colombie-Britannique et en Alberta.
La marque Réno-Dépôt n’a jamais vraiment levé à l’extérieur du Québec depuis les trente-deux ans de son existence avec à peine deux ou trois succursales qui ont existé en Ontario et en Alberta sous le nom The Building Box. Mais au Québec, ce sont 21 points de vente qui font partie de notre patrimoine commercial.
Rappelons le contexte historique :
- en 1971, Molson achète Aikenhead, une chaîne de quincailleries ontariennes fondée en 1830;
- en 1987, Val-Royal et Molson acquièrent les magasins Le Castor Bricoleur (qui appartiendront à Home Hardware à partir de 1999);
- en 1992, les deux partenaires lancent à Brossard le premier Réno-Dépôt;
- en 1994, Molson vend sa participation de 75 % à l’américaine The Home Depot;
- en 1997, Réno-Dépôt est vendu à la société française Castorama, puis l’année suivante, la chaîne britannique Kingfisher prend le contrôle de sa rivale européenne et devient par à-coup actionnaire majoritaire de Réno-Dépôt;
- c’est en 2003 que la Québécoise RONA achète Réno-Dépôt.
Soulignons que c’est l’arrivée de Home Depot au Canada qui avait lancé le bal vers les grandes surfaces de quincaillerie.
La question qui tue et que se posent maintenant tous les observateurs : sous l’impulsion d’un déploiement de la marque simplifiée RONA et son petit cousin RONA+, assisterons-nous à la disparition à petit feu de Réno Dépôt?