Après la pluie est censé venir le beau temps. Comme président du conseil, je n’espère pas nécessairement d’accalmie, parce que j’adore l’action, le stress me nourrit, mais je me souhaite, ainsi qu’à l’ensemble des membres du conseil d’administration et à notre président et chef de la direction, une période la plus longue possible de réalisation de projets et de concrétisation de rêves.
Les plus attentifs auront déjà compris que mes choix de mots laissent voir qu’on a eu des problèmes. En effet. Plusieurs. Pour des raisons totalement en dehors de notre volonté ou contrôle, trois de mes loyaux collaborateurs ont quitté le conseil d’administration.
Un article en page 10 du Magazine AQMAT de janvier-février * explique qui ils sont et les raisons de leurs départs imprévus. Les conséquences de trois vacances au sein d’une petite instance décisionnelle ont autant d’effets qu’une roche plate lancée à la surface de l’eau :
- réunions statutaires reportées – et reportées de nouveau – en l’absence de quorum ;
- de ce fait, difficulté ou impossibilité de prendre certaines décisions attendues par la permanence de l’association ;
- et beaucoup de temps mangé par la recherche, la sélection et la nomination de nouveaux administrateurs.
Un malheur arrivant rarement seul, à l’interne, un autre départ, celui-là souhaité, en raison de l’incompétence de la personne malgré toute sa bonne volonté, prive la permanence d’une technicienne-comptable. Le second semestre de l’exercice 2017 se livre avec des ressources temporaires, non commises à notre cause, non formées à notre système comptable, bref de quoi inquiéter tout le monde concerné, habité par une seule et même question: prenons-nous des décisions reposant sur des données fiables ?
Une troisième variable impactant ma sérénité a trait à l’adéquation de nos tarifs de cotisation alors que le nombre de coopératives d’où relèvent les magasins BMR et Unimat se réduit à grande vitesse en raison des fusions à l’intérieur de ce réseau. Les adhésions des coops représentent entre 30 et 40 000$ du budget annuel de notre organisme sans but lucratif. Moins elles sont nombreuses, plus petit est notre revenu. À moins de réviser la tarification pour faire face à la nouvelle musique. Ce que le conseil d’administration, enfin réuni le 18 janvier après quatre mois en jachère, a tardivement voté.
Le CA étant stabilisé et maintenant opérationnel, les ressources internes à la comptabilité étant embauchées et en formation, la Coop fédérée se montrant tout à fait disposée à nous aider dans le travail de recrutement qui s’amorce auprès des nouvelles entités régionales élargies, j’aimerais me sentir content et confiant.
À bien y penser, je crois que je le suis. Mais restons en état de vigie, c’est notre devoir d’administrateurs.
*Magazine en ligne sur le web aujourd’hui et dans vos boîtes aux lettres d’ici peu.
En complément, lisez aussi le Blogue de Richard publié récemment : Une décennie plus tard à la tête de l’AQMAT