Le monde est fou

Avez-vous comme moi en tête cette chanson de Beau Dommage qui commençait par les mots « Le monde est fou, c’est ce qu’on en dit, mon chum pis moé! »

Pour les trop jeunes et les nostalgiques, la voici:

Il est vrai que lorsqu’on lit sur le kidnapping de 300 adolescentes nigérianes par des talibans qui entendent les vendre pour 10 $, on peut être d’accord que le monde ne tourne pas rond, malgré la sphère que nous habitons.

Je veux cependant parler de choses plus proches de nous. De gens plus près de nous. Nos collègues de travail. Nos patrons. Parce que c’est la Semaine de la santé mentale dont les promoteurs soutiennent que nous ne sommes pas vraiment en santé sans la santé mentale.

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En une génération, les absences au travail pour cause de maladie dite mentale ont triplé et la durée de ces absences a décuplé. 

D’après Statistique Canada, les employés qui considèrent que la plupart de leurs journées sont très ou extrêmement stressantes courent trois fois plus de risques de souffrir d’un épisode dépressif important que ceux dont le niveau de stress est peu élevé.

Voici quelques façons d’améliorer la vie au travail d’un employé ou d’un patron qui semble vivre un problème, suggérées par l’Association canadienne pour la santé mentale:

  • Quand une personne retourne au travail après une absence liée à un problème de santé mentale, pensez à négocier un retour progressif. Vous pourriez, par exemple, la faire commencer par travailler seulement trois jours par semaine ou raccourcir ses journées de travail.
  • Encouragez l’employé à dire clairement à l’employeur quelles situations sont une cause de stress et comment elles pourraient être corrigées. Par exemple, si les longues réunions lui posent des problèmes, l’employeur pourrait accepter que la personne doive sortir de la salle régulièrement et il l’assoira près de la porte pour ne pas déranger les autres participants. Incitez un collègue à lui fournir des notes détaillées de la réunion afin qu’elle prenne  connaissance de ce qu’elle aura manqué.
  • Quand une personne prend certains médicaments, il peut être difficile de travailler tôt le matin. Elle pourrait demander à l’employeur d’adapter son horaire de travail afin de profiter des moments où elle est la plus productive.
  • Si elle a du mal à se souvenir des renseignements qui lui sont donnés verbalement, demandez au superviseur de lui donner ses instructions par écrit.

En cette ère pro productivité, ne pourrions-nous pas comparer les coûts de l’absentéisme et du présentéisme, engendrés par un trop grand stress et/ou des problèmes d’ordre mental par rapport aux frais générés par une sensibilisation et un accompagnement des gens atteints afin de devenir une société et des entreprises plus prévenantes?

Mettre à profit le potentiel existant de tous les citoyens est le souhait que formule l’Association canadienne pour la santé mentale. Et que je fais mien.

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