Trois semaines continues après avoir volontairement pris congé du cellulaire et du Web m’ont remémoré les bienfaits du Silence avec un s majuscule.
Le vrai. Celui dont parle aussi ce matin dans La Presse + la chroniqueuse Judith Ritchie.
Celui qui n’est même pas amendé par les appels entre huards sur le lac tant ces sons l’enrichissent de poésie.
Pas de voisins. Le strict nécessaire dans ce chalet dont l’isolement est euphémique.
Un lac à l’eau soyeuse. Et le silence, truffé de cliquetis de criquets et de oua-oua de grenouilles parmi les quenouilles.
Une chaloupe, un canot, un pédalo et une planche. Deux renards coquins à l’occasion. Peu de dorés, mais on s’en fout. Parce que, toujours présent, bien qu’invisible et sans odeur caractéristique, le silence. Le vrai.
Ironie et hasard, mon livre de véranda anti frappe-à-bord s’intitulait « The noise and the signal ». Best-seller qui aborde l’obligée distinction à percevoir entre toutes ces informations qui nous polluent la tête et l’ordinateur par rapport aux véritables signaux. Ceux qui traceront une empreinte, qui créeront les tendances: les bruits utiles.
Pleinement de retour au boulot, je tâcherai d’aménager des espaces-temps de pure déconnexion pour mieux filtrer les renseignements qui importent.
La rosée drapant le lac où semble flotter la famille de huards habitant désormais mon fond d’écran devrait m’aider à y parvenir…