L’autre Jour J

Le 6 juin marquera à jamais la mémoire de l’humanité et en particulier, celle des gens d’ici.

Il y a 70 ans, on débarquait en Normandie pour libérer la France, puis l’Europe, en fait la société, du péril nazi qui la gangrénait.

Si vous n’avez encore vu « The longest Day », trouvez-le dans les répertoires classiques pour se rappeler l’audace des Alliés, leurs doutes aussi. 

Ce jour le plus long devait s’éterniser onze mois avec la capitulation sans condition du III Reich. On respirait de nouveau, comme aussi à Moncton, où un autre fou furieux, toutes proportions gardées, avait pris une civilisation en otage.

Nous prenons trop rarement la minute de silence utile à apprécier ceux et celles qui ont combattu pour notre nation et pour la démocratie au point d’en mourir, pour 42 000 d’entre eux, dans une autre forme de dignité que celle devenue projet de loi, approuvé justement hier par la majorité de l’Assemblée nationale.

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Quatre ans plus tôt, jour pour jour, en 1940, ce qu’on nommera maladroitement la Bataille de France, avait pourtant consacré la débâcle de l’armée bleu-blanc-rouge face aux Allemands et à leurs panzers. Rien n’allait plus: l’avancée des troupes d’Hitler avec ses alliés semblait irrépressible.

Il aura fallu jouer de beaucoup d’audace et d’intelligence, d’un peu de chance aussi, pour l’emporter sur les forces du mal doctrinaire, adeptes du « my way or no way ».

J’ignore ce qui a poussé les fondateurs de l’AQMAT, ce même jour du 6 juin 1940, à créer à Montréal notre organisme*. Certainement une bonne dose d’audace et d’intelligence aussi. 

Pour commémorer notre 75e, l’an prochain, sous l’angle de la résilience, notre congrès accueillera nul autre que le  lieutenant-général Roméo Dallaire.

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Sénateur jusqu’à tout récemment, Roméo Dallaire est Officier de l’Ordre du Canada, Grand Officier de l’Ordre national du Québec et Officier de la Legion of Merit des États-Unis. Il est  considéré comme un héros qui a essayé de toutes ses forces d’arrêter le génocide et qui a pu sauver au moins quelques vies. Son livre « J ‘ai serré la main du diable », qui lui a valu  le Prix du Gouverneur général, est un condensé d’horreurs, certes, mais de leçons de courage, tant d’une part de militaires que de milliers de civils assiégés par de nouvelles forces maléfiques. 

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Bien que nous ne soyons ni en guerre martiale ou civile, nous continuons d’affronter l’adversité sous toutes formes et devons le faire avec une force morale pour éviter de passer d’un excès à l’autre.

Pour cela, l’Histoire est riche de leçons. L’AQMAT s’y référera et enrichira son avenir de l’expérience des hommes et des femmes qui ont précédé les temps présents. Roméo Dallaire et l’esprit combattant des « marchands de bois » qui ont fondé l’AQMAT nous habiteront pendant l’année commémorative qui se pointe…

* L’AQMAT a en fait été créée sous le nom de Club des marchands de bois de Montréal, le 6 juin 1940.




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