On sait que l’AQMAT a obtenu un accord de subvention de 200 000 $* pour mettre sur pied des formations afin de perfectionner les conseillers-vendeurs, département par département. Électricité, plomberie, matériaux, chaque département-moteur d’un magasin fera l’objet de cours spécifiques, en commençant par le névralgique secteur de la peinture, cela dès le premier trimestre 2017.
On sait aussi que l’Association a procédé à la création d’un nouveau poste, celui de directrice des services de formation, occupé depuis juin par Linda Proulx. Elle est arrivée avec une impressionnante feuille de route meublée d’expériences complémentaires, dont propriétaire de quincaillerie et responsable de formation chez Unimat.
Mais encore fallait-il un véhicule apte à contenir tous ces projets de cours et à assurer une cohérence et une articulation des programmes entre eux. Voilà qui est fait avec la création du COLLÈGE AQMAT.
« Via sa nouvelle structure de formation, affirme Richard Darveau, président et chef de la direction, l’AQMAT se sent mieux équipée pour contribuer à la croissance de toute la chaîne de valeur économique représentée par les membres de l’Association dont le maillon le plus faible a souvent été identifié comme étant le conseiller-vendeur en magasin. »
Darveau souligne l’importance de s’attaquer aux lacunes du personnel en magasin, tant en termes comportementaux que techniques pour deux raisons bien précises :
* un accompagnement en magasin inadéquat garde le panier moyen (facture moyenne) bas, la santé financière du marchand en souffre et conséquemment, les commandes du distributeur ou du fabricant sont réduites ;
** les retours de marchandise augmentent en raison de l’inadéquation plus élevée de la qualité ou de la quantité de produits requise, d’où des frustrations impactant la fidélité des clients.
« À ces deux tristes, mais non fatales réalités s’ajoute la démobilisation du personnel », soutient M. Darveau qui explique qu’un employé de plancher qui ne joue pas pleinement son rôle conseil et n’est pas motivé à vendre plus ou mieux va quitter plus souvent son emploi, sera porté à faire du « présentéisme » et l’expérience wow tant recherchée par le consommateur moderne n’arrivera pas. »
Les principes de l’approche de formation de l’AQMAT
La plupart des cours par département se donneront à coups de sessions de deux jours continus, toujours offerts simultanément dans les huit grandes zones géographiques du Québec et dans des villes différentes chaque année.
Certains cours, par l’ampleur du domaine, mériteront deux sessions de deux jours, d’autres trois; c’est le cas de la peinture, offerte à raison de trois sessions de deux jours présentées une fois par mois sur trois mois consécutifs, soit de janvier à mars 2017.
Il s’agira toujours de cours données en classe, débouchant sur un certificat d’expert reconnu tant par l’AQMAT que par Détail Québec**.
Un certificat sera aussi remis au magasin pour affichage. La bannière sera informée. Les médias de la région également. Quant à l’employé, il recevra une épinglette en aluminium brossé à l’effigie du Collège AQMAT et certifiant son expertise dans un domaine particulier.
De plus l’AQMAT intégrera à toutes ses présences publiques le Collège AQMAT et mettra en vedette ses premiers diplômés, notamment comme exposant aux salons d’habitation.
Des examens d’équivalence permettront aux employés expérimentés, mais non attirés par les bancs d’école, d’obtenir leur certification. En cas d’échec, l’employé obtiendra un crédit lui permettant de suivre la prochaine session de cours offerte en classes.
La note de passage sera élevée (80 %) afin de conforter le consommateur quant au savoir, au savoir-faire et au savoir-être du récipiendaire.
Des inscriptions à la carte seront aussi possibles, mais ne débouchant pas sur une certification, à l’image du statut d’auditeur libre à l’université.
Les magasins non membres pourront aussi inscrire leurs employés, mais à un prix augmenté de 50 % afin de garantir une réelle valeur au membership de l’AQMAT.
Les tarifs proposés refléteront la qualité de cours promise et leur impact. Ils seront établis avec l’obligation d’auto-financement et de non-endettement de l’AQMAT pour la propre pérennité de l’organisme.
Un tarif amical sera offert à un étudiant ou un chômeur par session, désireux d’augmenter ses chances de devenir employable par nos magasins.
Aucun pré-requis ne sera exigé, l’AQMAT laissant le soin à chaque dirigeant de magasin de décider qui, parmi ses troupes, représente un actif assez potentiel pour mériter un tel investissement.
Le magasin recevra aussi une subvention couvrant le salaire de l’employé en formation jusqu’à concurrence de 20 $ l’heure. Ainsi, il pourra retenir les services d’un autre employé pour combler l’absence de celui parti en formation.
Aucun fournisseur ne sera associé au contenu des cours qui demeurera universel et indépendant de toute influence. Les pauses et les repas seront cependant commandités par des fabricants invités à présenter leurs produits pendant quelques minutes.
* La contribution gouvernementale provient du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre géré par la Commission des partenaires du marché du travail.
** Le Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail (connu sous le nom de Détail Québec), agit aussi comme proche partenaire de l’initiative de l’AQMAT. Chaque étudiant sera invité à obtenir la norme professionnelle de Conseiller-vendeur reconnue par le gouvernement et recevra, s’il réussit, une attestation en conséquence.
Inspirée du fameux lettrage propre aux collèges américains, l’académie mise sur pied par l’AQMAT restera alignée sur un double concept bien précis et n’en débordera pas : aider nos magasins membres à mieux conseiller et à vendre plus. C’est ainsi qu’on peut rendre les clients plus loyaux, augmenter les achats par client, réduire les retours de marchandise et en conséquence, compter sur des employés plus heureux. Fière du nouveau logo, Linda Proulx, directrice des services de formation de l’AQMAT avec Richard Darveau, président et chef de la direction.