L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a dénombré, auprès de ses membres promoteurs et constructeurs, le blocage de plus de 25 000 unités d’habitation au Québec.
Le sondage interne a démontré que plusieurs projets, touchant tous les types d’habitation, sont confrontés à des enjeux majeurs d’acceptabilité sociale, liés principalement au syndrome du « pas dans ma cour », aux lourdeurs administratives pour l’émission des permis ainsi qu’aux orientations politiques des décideurs publics.
« Alors qu’il faudrait, selon la SCHL, construire plus de 148 000 unités par année pour rétablir l’abordabilité en habitation, il est inacceptable que 25 000 unités soient mises sur la glace », s’exclame Maxime Rodrigue, président-directeur général de l’APCHQ.
« Nous en appelons au gouvernement provincial, aux Villes et à leurs comités consultatifs d’urbanisme, ainsi qu’aux citoyens, afin que l’intérêt collectif de loger tous les Québécois prime sur l’intérêt individuel ».
Selon l’APCHQ, cette donnée n’est que la pointe de l’iceberg puisque le sondage recense les unités bloquées par 42 répondants : plusieurs autres ont exprimé leur réticence à communiquer cette information de peur de nuire davantage aux délais de leurs projets actuellement entre les mains des instances municipales ou provinciales.
Pour l’Association, ces 25 000 unités bloquées démontrent que la crise de l’habitation, tout comme la crise climatique, ne pourra se résorber si nous ne mettons pas en pratique dès maintenant l’objectif que nous nous sommes donné collectivement par le biais de la Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire, soit de densifier à l’intérieur même des périmètres urbains.