Jusqu’en 1990, l’amiante avait la cote dans notre industrie, surtout pour ses incomparables propriétés contrant les incendies. On le croyait donc disparu. Des résidus subsistent, au point d’inquiéter le gouvernement du Québec qui a demandé hier au Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) d’en étudier les effets sur la santé.
Le mandat confié au BAPE couvre l’analyse des usages actuels qu’on fait de l’amiante et doit faire le point sur les connaissances scientifiques de ce matériau taxé d’être cancérigène.
Les audiences commencent le 25 novembre et dureront huit mois; le rapport devra être déposé au plus tard le 24 juillet 2020.
L’AQMAT va lire attentivement le mandat et considérer la pertinence ou non d’intervenir dans l’intérêt de ses membres. S’ils ont une opinion ou des informations sensibles, ces derniers sont invités à les partager avec leur association sectorielle à l’adresse information@aqmat.org.
Le gouvernement fédéral interdit l’importation, la vente et l’utilisation de l’amiante tout comme la fabrication, l’importation, la vente et l’utilisation de produits contenant de l’amiante. En 2018, il a même été ajouté à la Liste des substances toxiques de la Loi canadienne sur la protection de l’Environnement. Les résidus de ce minerai accumulés près des mines de Thetford Mines et d’Asbestos sont cependant exemptés de cette règle.
Dans son analyse, le BAPE devra donc suggérer des méthodes pour disposer de ces résidus d’amiante issus de décennies d’extraction minière.
Il y a trente ans et depuis la Grande guerre, l’amiante était principalement employé pour protéger les bâtiments contre le feu, les isoler et les insonoriser. Les résidus miniers d’amiante, quant à eux, ont été utilisés notamment comme matériaux de remblai et abrasifs d’hiver.