La santé ne se résume pas à être vacciné.
La charte issue de la Conférence internationale pour la promotion de la santé — édictée dans la foulée des travaux de l’OMS concluant qu’on ne peut résumer le concept de santé à l’absence de maladie — énonce des aspects sociaux, économiques et environnementaux. Cet important document canadien affirme qu’afin de rester en bonne santé, « un groupe ou un individu doit pouvoir réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci ».
Or, le travail, selon plusieurs, serait en partie, en bonne partie, garant de la santé.
Il est vrai que, grâce à un travail, lorsqu’on a assez de revenus pour bien se loger, remplir le frigo et acheter des médicaments, on part gagnant si un problème survient dans sa vie.
A fortiori, un emploi où l’on se sait utile, où l’on se sent apprécié, où l’on nous a même fait croire qu’on était essentiel, peut représenter une solide fondation sur laquelle se bâtir une santé.
Cette caractéristique d’essentiel trotte dans la tête de tout employé de quincaillerie, de tout fabricant de matériaux, de tout entrepreneur en construction. Parce qu’une journée ne se passe pas, surtout depuis l’avènement de la pandémie, sans que des citoyens nous remercient pour avoir rendu leur domicile mieux adapté ou plus confortable ou sécuritaire.
Ces jours-ci, en particulier, c’est par centaines que les consommateurs et nombre de commentateurs dans les médias se demandent pourquoi le gouvernement a reculé sur l’accès universel des citoyens au droit de réparer et d’améliorer leur maison alors qu’il n’entrave personne qui a besoin de faire son épicerie et d’aller à la pharmacie?
Pourtant, on ne va pas à la quincaillerie pour faire du lèche-vitrine. Personne ou presque se dit : « Tiens, je n’ai rien à faire, je vais aller pousser un carrosse dans un centre de rénovation juste pour l’fun ».
On va à la quincaillerie parce qu’on a un problème.
On va à la quincaillerie parce qu’on doit modifier son logis où on passe tellement plus de temps qu’avant et pour plusieurs raisons : loisirs limités, télétravail, couvre-feu, confinement, quarantaine, peur de choper le virus à l’extérieur, rôle d’aidant naturel à remplir, sentiment de sécurité accru chez soi, etc.
Mettre des embûches au million de Québécois qui n’ont pas leurs deux doses et veulent s’acheter une bouteille de vin, ça va. On comprend. Exiger une preuve vaccinale à un propriétaire résidentiel qui doit régler un problème qu’il juge urgent, ça passe moins bien. Hypothéquer le gagne-pain d’un entrepreneur en construction, ça passe encore moins bien.
La population québécoise adulte est vaccinée avec deux ou trois doses dans des proportions qui la hisse dans le peloton de tête parmi les pays de l’OCDE. Chapeau au gouvernement du Québec. Et il faut bien sûr poursuivre puisque les experts ne s’entendent pas sur le taux optimal pour prétendre à une immunité dite collective.
Ramenons cependant le point focal sur l’urgence du moment : le système hospitalier congestionne. Tous ensemble, on doit aider les hôpitaux à retrouver leur capacité de traiter tout malade dans des conditions jugées décentes.
Pour y parvenir, en marge du maintien de toutes les mesures d’hygiène et de distanciation, il y aurait lieu d’inviter toute la population à modérer ses activités pendant quatre à six semaines, et en particulier les non-vaccinés. En fait, aussi longtemps que les hôpitaux et leurs vaillants personnels ne retrouvent leur souffle.
Pour avoir parlé à des dirigeants de bannières de notre industrie, ils seraient même prêts à remplacer leurs promotions en circulaire à la faveur d’un message commun incitant les clients à ne magasiner en magasin que si nécessaire, à découvrir les vertus de leurs sites web, de leurs services à l’auto et de livraison.
Moins de contacts en magasin pendant quatre à six semaines me semble définitivement plus efficace que de créer des files d’attente, d’inciter les non-vaccinés à envahir les petits commerces et d’élever le niveau de fatigue et d’anxiété d’un autre cran chez nos employés.
Je préfèrerais des actions qui conduisent 100 % de la population et des acteurs économiques à se montrer concrètement solidaires du vrai malade : notre système de santé.
Jusqu’à hier, jour de passeport vaccinal exigé, je peux affirmer que dans les quincailleries, les règles sanitaires prescrites étaient observées : les protocoles d’hygiène et de distanciation sont assimilés. À la perfection ? Non. Mais à chaque anicroche, l’employé (ou le client) réajustait son masque ou se reculait. Bref, hormis quelques têtes chaudes, on avait atteint une auto-gestion non seulement efficace du point de vue management des risques de propagation du virus, mais aussi rassurante sur notre propre humanité. Même le design de plusieurs établissements a été modifié pour des changements permanents en vue d’augmenter le confort mental des usagers comme du personnel bien au-delà d’une situation pandémique.
Sauf que ça commence à déraper.
L’incompréhension gagne. Des sentiments d’injustice, des accusations de bureaucratie commencent à poindre. Les esprits s’échauffent. La solidarité gagnée au cours de batailles menées ensemble cède face à des divisions entre petites et grandes quincailleries, consommateurs et entrepreneurs, etc.
Certains en viennent à croire qu’il faut choisir entre la piastre et la santé alors que les deux, on l’a vu, devraient marcher main dans la main.
Richard Darveau
Président
Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction
Après un an de vaccination, plusieurs pays se rendent compte que les produits qu’on a utilisés pour vacciner ont une efficacité limitée. Il est étonnant qu’on en parle si peu au Québec, mais ce n’est pas une solution miracle et comme ce sont de nouveaux produits, nous ne connaissons pas encore leur effet à long terme. On parle souvent du principe de précaution. Pour ma part, les non-vaccinés qui ne sont pas à risque de développer des symptômes sévères et qui décident de ne pas utiliser ces nouveaux vaccins car ils sont statistiquement certain de ne pas avoir besoin du système de santé pour se guérir ont aussi le droit d’invoquer le principe de précaution pour ne pas se faire vacciner. Depuis le début, même avant qu’on connaisse la piètre efficacité des vaccins, j’ai toujours été contre l’idée qu’on se vaccine pour les autres. De tout temps, on a eu recours aux vaccins pour se protéger soi. Se faire vacciner pour protéger les autres est une fausse prémisse. Il est certain qu’un taux élevé de vaccinés ou d’immunisés empêche la propagation mais c’est le vaccin lui-même qui a pour rôle de protéger. Je dis immunisé car on n’est pas obligé d’être vacciné contre un virus pour être immunisé. Plusieurs citoyens ont développé des anticorps naturellement en ayant vaincu la maladie mais le gouvernement ne reconnaît pas cette façon de s’immuniser et oblige tout de même la vaccination. Le désir du gouvernement de vacciner tout le monde est devenu une obsession qui ne vise plus à convaincre mais à contraindre. Il prétend que la vaccination est la « seule » façon de s’en sortir. C’est faux. Il n’y a jamais une seule solution à un problème, jamais une seule voie pour atteindre un objectif. Je suis rebutée d’être contrainte de participer à cette vaste farce en discriminant mes clients. Cela provoque tellement de situation illogique. Il est temps qu’on se rappelle que ce n’est pas le virus qui nous a enlevé nos droits, ils nous ont été enlevés par nos dirigeants, par notre gouvernement.