Pendant qu’un grand nombre de nos marchands, ces dates-ci, poussent l’ananas et moulent le café, d’autres, comme nous, subissent la gadoue.
Pour les Français, la gadoue, ce n’est pas de la sloche, c’est, et je cite le dictionnaire : « un compost de matières fécales et d’immondices ».
Pour nous, Québécois, c’est un mélange de neige fondante et d’eau, qui éclabousse les chaussettes et bouchonne les routes.
Donc, on peut dire que pour tout le monde, c’est du caca. Et qu’on s’en passerait.
Notre économie ressemble en ce moment à cette soupe. Une mélasse difficile à décrire en termes de couleur et de texture. Dure à prédire aussi. On ne sait pas comment vont se dérouler les mois à venir en magasin. Ensoleillés ou pluvieux ou entre les deux.
Vivement que l’hiver nous quitte ou qu’il revienne, mais que cesse cet entre-deux sans personnalité, qui interdit les loisirs et limite les activités les plus quotidiennes, tellement c’est « ouache »!