Nicolas Simon, co-directeur, opérations et ventes à Novago Coopérative, laquelle gère entre autres 17 BMR, témoigne dans le cadre du débat sur la fermeture forcée ou volontaire des quincailleries tous les dimanches.
D’entrée de jeu, M. Simon déclare être en faveur d’une fermeture les dimanches imposée par la loi parque cela « donnerait du souffle à l’industrie qui vit de plein fouet la pénurie de main-d’œuvre ».
Il dénonce que ce qu’on appelle les lois du marché qui « créent une dichotomie où les gros dominent tandis que les petits travaillent fort juste pour survivre ».
« En ayant des règles du jeu uniformisées par un arrêté gouvernemental, on créerait une équité qui réduirait l’exode vers les grandes villes le dimanche », soutient M. Simon.
Notre invité croit que si certains joueurs n’emboîtent pas le pas au mouvement, c’est parce que les décisions dans ces entreprises sont prises par des gestionnaires qui ne sont pas forcément en relation de proximité avec leurs gens sur le terrain.
Il rappelle que le modèle 9 à 5 avec seulement le week-end libre pour faire les achats a éclaté ces dernières années qui font place à des diversités d’horaire, enlevant du coup de la pression sur le magasinage les dimanches.
Le cybercommerce vient changer la donne
Le cadre de Novago Coopérative aborde un nouvel aspect de cette nouvelle réalité que la pandémie a installé en accéléré, à savoir les commandes en ligne.
Auparavant anecdotique dans le secteur de la quincaillerie, le e-commerce prend des pourcentages du volume d’affaires non négligeables. « Les gens peuvent commander 24 h sur 24, sept jours par semaine, puis récupérer leurs achats en magasin six jours sur sept. »
Autrement dit, un magasin physique ouvert six jours sur sept, doté d’un bon service de commande en ligne toujours accessible offre en fait une flexibilité plus grande qu’avant pour le magasinage.