Quand je regarde les tracas causés aux commerçants par l’exemption temporaire de la TPS fédérale sur certains produits, je me surprends à être content que les quincailleries ne soient pas concernées, ou si peu.
La Loi dite sur le congé fiscal a donc reçu la sanction royale, ce qui signifie qu’elle est en vigueur depuis le 14 décembre 2024 et pourrait le demeurer jusqu’au 15 février 2025 au gros maximum. Il se pourrait toutefois que les plaintes s’accumulent au point de forcer le gouvernement à ravaler son projet avant sa date de péremption.
Que de problèmes causés en magasin par ce congé de taxes qui est trop temporaire, qui arrive trop tard et qui cible de manière trop arbitraire certains produits.
Trop temporaire pour avoir un quelconque effet net sur l’économie puisque son administration tant par le privé que par la fonction publique va obliger des dépenses en temps et en argent qui vont faire fondre les bénéfices qu’on anticipait de cette mesure. Il aurait fallu que le gouvernement aille au bout de sa pensée et annonce par exemple un congé de TPS permanent sur des biens de première nécessité.
Trop tard parce que la crise financière était à son pic il y a un an, il y a six mois, mais elle se résorbe aujourd’hui en raison d’une inflation maîtrisée et de taux d’intérêt revenus dans les moyennes acceptables.
Et trop arbitraire. Par exemple, on exempte les aliments préparés, mais pas les produits agricoles. On exempte les vêtements et les chaussures, mais jusqu’à quel âge, quelle taille ou quelle pointure? On exempte les jeux pour jeunes, mais comment interpréter le signe « + » dans la mention « 8 ans et + »?
J’ai aussi ri jaune quand j’ai lu la notice gouvernementale précisant que « les biens importés sont admissibles ». Belle occasion ratée d’exprimer un appui concret à ce que le pays fabrique.
Une grande complexité administrative pour les commerçants avec peu de ventes augmentées, voilà ce que va surtout procurer le projet de loi qui les force à démêler leur inventaire et à reprogrammer leur système de point de vente deux fois en deux mois.
D’ailleurs, les magasins touchés sont contre la mesure à hauteur de 62 % selon un récent sondage de la FCEI, au point où plusieurs n’entendent pas appliquer le congé de taxes, faisant porter la responsabilité sur les épaules des clients qui devront s’adresser à l’Agence du revenu du Canada pour obtenir leur remboursement.
Voyez la confusion et la frustration à l’horizon !
Je suis entièrement d’accord avec cet article. Pourquoi ne pas instaurer une mesure permanente pour ce congé de taxe? Notre quincaillerie est très peu affectée (à part les confiseries que nous vendons à la caisse), et j’en suis ravi. Quelle complication pour une mesure aussi temporaire qui, soyons honnêtes, n’aidera pas vraiment les consommateurs ni l’économie. Une véritable farce, à mon avis.