Hausse du salaire minimum : impact mitigé dans nos quincailleries 

L’augmentation du salaire minimum, de 10,75 $ à 11,25 $, qui entrera en vigueur dès lundi, touche peu nos quincailliers, qui paient leur personnel à un taux horaire supérieur dans la grande majorité des cas. 

Seulement un employé des 121 marchands répondants au dernier diagnostic 2017 sur l’état de santé des quincailleries et centres de rénovation gagnait ce taux horaire.

En effet, parmi les 11 catégories d’emplois sondées, tous les effectifs gagnaient plus que 10,75 $, sauf dans le cas d’un employé, un(e) cassier (ère).

L’étude démontre aussi que le changement entraînera une hausse de 1,7 % des effectifs. Dans le cas où le salaire montrerait à 11,75 %, la hausse se situe à 3 %.

L’étude complète est disponible pour les membres. Il suffit d’envoyer un courriel à information@aqmat.org avec la mention « Mon exemplaire gratuit SVP du 4e Diagnostic sur l’état de santé des quincailleries et centres de rénovation ».

Salaire à 15 $

Alors que diverses associations patronales se sont alliées en novembre dernier pour dévoiler une étude sur les effets négatifs de la hausse potentielle du salaire minimum à 15 $ l’heure, l’AQMAT, de son côté, a adopté une position plus nuancée à la lumière d’un sondage tenu auprès de ses membres. Un sondage complété par 88 membres révélait qu’une bonne proportion des quincailliers voient les effets positifs d’un salaire révisé sur leur problème numéro un (l’attraction de personnel) et leur problème numéro deux (la rétention des effectifs).« L’engagement du personnel en commerce suppose de contrer le roulement et d’attirer de meilleurs talents. Le salaire horaire, sans être la panacée, fait définitivement partie de la solution plus que du problème », a expliqué Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT .En effet, plus de 60 % des répondants ont affirmé que la hausse aurait un effet notable ou limité sur la réduction du roulement de personnel vers d’autres secteurs tandis qu’un participant sur deux a noté qu’il y une incidence sur l’amélioration de la productivité et de l’engagement du personnel. Plus de 85 % des répondants ont relevé une augmentation du pouvoir d’achat avec une telle mesure.Toutefois, 55 % ont conclu que la hausse n’aurait pas d’effet sur l’amélioration de l’expérience client.Du côté des effets négatifs, près de la totalité des répondants ont affirmé que la hausse augmenterait la masse salariale totale. Neuf membres sur dix sont d’avis que la révision pourrait mener à la suppression de postes.Quelques commentaires reçus«Comme ça va toucher tout le monde, l’effet sera dilué. Ce qui aurait plus d’impact, c’est de le faire dès maintenant à nos employés en leur disant nos attentes et nos objectifs suite à ces ajustements de salaire. Là, ça va puncher. »

«Si augmente de 15%, les prix à la consommation augmenteront de 18% de plus qu’arrivera-t-il à celui qui gagne déjà $15 l’heure?», se questionne un membre.

«Nous avons entrepris une démarche de révision de nos échelles salariales sur 3 ans de notre propre gré vers cet objectif de minimum», a écrit un répondant.

«Le gagnant de cette démarche est le gouvernement qui pourra récolter davantage d’impôt. Une hausse des prix à la consommation sera à prévoir», lance un autre.

«Le gouvernement pourrait nous subventionner pour la formation des employés qui en sont à un premier emploi ou qui n’ont pas d’expérience dans notre domaine, car beaucoup d’organismes obtiennent des subventions chaque année, et cela même s’ils réengagent les mêmes travailleurs. Alors on devrait tous avoir droit à un crédit pour formation», suggère un répondant.

 

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