Fenêtres Réjean Tremblay de Métabetchouan ferme ses portes

Après plus de 45 ans en affaires, l’une des plus anciennes entreprises dans le domaine des fenêtres et portes au Lac-Saint-Jean, Fenêtres Réjean Tremblay de Métabetchouan, vient de déclarer faillite. La première assemblée des créanciers se déroulera le 17 décembre prochain. Entretemps, l’entreprise a cessé ses affaires et son personnel est en congé forcé.

Le mardi 27 novembre, la direction de l’entreprise Fenêtres Réjean Tremblay a en effet déposé une session et Tremblay & Compagnie Syndics et gestionnaires a été nommé syndic de l’actif du failli par le Séquestre officiel. Selon les documents déposés auprès du syndic, le total du passif est de l’ordre de 4,6 millions$ alors que le total de l’actif est de 548 754 $, laissant ainsi un déficit de 4,091 millions $.

Dans la liste des créanciers non garantis, on retrouve quelque 159 entreprises et le total de leurs réclamations est de l’ordre d’un peu plus de 3 millions $. Les créanciers garantis cumulent pour leur part un montant de 499 615 $.

Parmi les créanciers, on note hélas les noms suivants : Adfast, Attaches Reliable, BMR Tremblay Laroche, Gentek, Novatech, Novavision, Quincaillerie Rabel, Vaillancourt Portes et fenêtres et Verre Select.

Fondée au début des années 1970 par Charles-Arthur Tremblay, l’entreprise « Ateliers C.A. Tremblay » était un atelier de menuiserie générale où l’on fabriquait divers produits tels des meubles, des armoires de cuisine, des escaliers, des miroirs ainsi que des portes et fenêtres en bois. Au fil des années, l’entreprise a connu plusieurs transformations et changements de propriété. Elle possède plusieurs succursale dans la région de même que des usines de fabrication.

On parle d’une cinquantaine de personnes qui se retrouvent sans emploi.

Des années difficiles

Le manufacturier de portes et fenêtres avait dû se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers en juillet dernier. L’usine de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix avait même dû cesser complètement ses opérations pendant une dizaine de jours, au printemps dernier, en raison d’un manque de liquidité.

Mais pour la direction de l’entreprise, il n’était pas question de baisser les bras devant ces embûches. Un plan de restructuration a été présenté aux créanciers et a été accepté dans une proportion de 99%. Grâce à cette restructuration et aux efforts de la cinquantaine d’employés qui ont mis les bouchées doubles dans les derniers mois, l’entreprise régionale semblait sauvée de la faillite.

Le directeur général, Yan Gauthier, a indiqué que les années 2015 et 2016 ont été difficiles pour l’entreprise en raison du ralentissement dans l’industrie de la construction. Le chiffre d’affaires a chuté de près d’un million de dollars au cours de ces deux années.

Selon M. Gauthier, les affaires avaient repris en 2017 avec une croissance de 31%. Cependant, devant cette reprise, le manufacturier a manqué de liquidité pour acheter des matériaux et payer les employés.

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