Elle n’aura duré que 2,5 heures cette réunion du conseil de l’organisme Bien fait ici / Well Made Here, tenue ce mardi à Brossard. Mais par l’intensité et la franchise de ses participants, la rencontre aura atteint ses cibles.
Le premier but visé consistait à mettre à niveau l’information des représentants des six bannières co-fondatrices aux côtés des dirigeants des trois organismes d’appui (AQMAT, APCHQ, CHHMA); après tout, Bien fait ici / Well Made Here n’est né que le 31 octobre dernier et son évolution à vitesse grand V peut avoir perdu des passagers en cours de route…
Après une présentation de l’équipe de travail, un partage d’information quant aux règlements du nouvel organisme et plus particulièrement sur sa raison d’exister et sa vision à moyen terme a donc été écouté, puis débattu avec acuité par la quinzaine de représentants officiels et observateurs.
Un gros mythe devait être déboulonné : Bien fait ici / Well Made Here va surtout aider les fabricants, d’où l’incongruité qu’ils ne soient représentés que par un siège au conseil d’administration du nouvel organisme. Faux.
La Déclaration officielle rédigée noir sur blanc dans le Certificat de constitution de l’organisme à but non lucratif se lit comme suit : « Encourager l’achat d’articles de quincaillerie et de matériaux de construction faits au Québec et au Canada ».
Qui dit « achat » dit commerce de détail et de gros. Autrement dit, le programme entend inciter les consommateurs et les entrepreneurs à se procurer des produits faits ici grâce à des actions d’information où les bannières jouent le rôle central.
La vision adoptée pour le nouvel organisme canalise encore plus les actions des premières années du programme. Elle se lit comme suit : « Renforcer la chaîne de valeurs entre les fabricants, les bannières et leurs réseaux de quincailleries et de centres de rénovation pour mieux servir les consommateurs et les entrepreneurs en construction ».
Que pouvons-nous faire ensemble dès le printemps?
L’ordre du jour devait vite progresser vers un débat attendu : que pouvons-nous faire ensemble pour orchestrer une première campagne grand public dès le printemps 2019?
La question était cruciale puisque le contenu des circulaires des bannières pour le mois d’avril est pratiquement déjà affecté et du point de vue des fabricants, la modification des emballages et étiquetages pour y incorporer le label Bien fait ici ne peut se faire qu’en respectant certains délais jugés rapprochés. Et ce, sans parler de l’échéancier serré avec lequel la permanence du programme doit composer pour concevoir et animer une plateforme technologique apte à offrir une bonne expérience web de recherche d’information par les propriétaires résidentiels et les entrepreneurs en construction, clients ultimes du programme.
Le pragmatisme des administrateurs, teinté d’une volonté sentie de réussir la première sortie publique et collective, a pris le dessus : l’opération printanière se bornera à diffuser l’existence du nouveau label, à le mettre au monde en quelque sorte, en préparation d’une campagne à l’automne qui, elle, pourra se focaliser sur les premiers produits accrédités.
La décision de s’en tenir, au printemps 2019, à donner de la visibilité au logo et aux motivations qui sous-tendent l’effort de l’industrie à l’égard des produits faits dans des usines au Québec et au Canada pourra connaître plusieurs formes :
- auto-collants dans les portes d’entrée des magasins participants;
- affichage à l’intérieur des magasins;
- « danglers » ou affichettes en début d’allées;
- présence du logo pendant un certain nombre de semaines sur l’avant ou l’arrière des circulaires des bannières, tant papier que virtuelles;
- ajout du logo sur les pages d’accueil des sites web des bannières;
- conférence de presse commune;
- campagne parallèle avec les pages propres au programme sur Facebook, LinkedIn et ailleurs.
Pour convenir du meilleur marketing-mix, les administrateurs ont convenu de convoquer une réunion à brève échéance, dès la deuxième quinzaine de janvier. Les termes de la campagne d’avril seront alors annoncés à l’industrie.
Cependant, la trentaine de fabricants qui ont déjà adhéré au programme ont tout le loisir d’apposer dès maintenant le label sur leurs produits qui répondent aux normes de Bien fait ici / Well Made Here.
Vraiment intéressant car en tant que consommateurs, on est un peu perdu si on essaie d’acheter local.
Les bannières phares ont été vendus, on ne s’y retrouve plus.
Merci de vous préoccuper de ça !!!