Dernière heure : L’AQMAT rappelle aux quincailleries les conditions du privilège d’ouvrir leurs portes aux citoyens

Comme au printemps, le gouvernement du Québec a eu la sagesse de conférer aux quincailleries et centres de rénovation le statut de commerces essentiels pour les services qu’ils rendent à la population confinée dans le but de contenir la propagation du coronavirus.

Le 17 décembre dernier, la direction de l’AQMAT a recommandé aux quincailliers d’agir avec discernement et prudence pour éviter les plaintes et ne pas concurrencer de manière déloyale tous ces commerces forcés, eux, de rester fermés.

Or, nous avons vent de marchands et de clients qui abusent de la situation. Des plaintes fondées prouvent qu’il y a brassage de peinture, vente de luminaires, achats de petits électroménagers non essentiels.

Richard Darveau, président et chef de la direction, sent donc le besoin de répéter aux membres l’obligation d’agir avec le bon sens que commande la situation :

« En gros, le mot réparation devrait vous donner le feu vert alors que le mot décoration devrait, lui, vous allumer un feu rouge. »

Il est vrai qu’il n’existe pas de liste indiquant spécifiquement quels produits ni quels travaux peuvent être considérés comme « essentiels ».

« Quand un client se présente avec un problème, il faut l’aider. Mais quand il a un projet, on devrait utiliser toute sa diplomatie pour l’amener à reporter celui-ci après le 11 janvier », recommande M. Darveau.

Rappelons le mot d’ordre de l’AQMAT :

Tout ce qui sert à maintenir ou à améliorer la sécurité des habitants de la maison devrait aussi être considéré comme essentiel. Ce qui comprend entre autres l’éclairage, les systèmes d’électricité et de plomberie, mais également la sécurisation des accès à l’extérieur, donc pelles, déglaçants, etc., sans oublier les systèmes d’alarme, extincteurs et détecteurs de tout acabit, avec les piles et batteries qui peuvent les alimenter.

Ce qui touche au confort en cet hiver débutant ne devrait pas non plus faire l’objet d’hésitations. On pense ici au besoin d’isoler correctement son logis, de le chauffer, de l’aérer.

Les produits et accessoires qui préservent l’intégrité du bâtiment, ce qui inclut les ouvertures (portes et fenêtres) et la toiture devraient pouvoir être vendus, selon nous, sans problème.

Ce qui permet à une maisonnée d’être bien entretenue, donc produits de lavage, de nettoyage, etc. ainsi que les accessoires pour leur application peuvent être sans doute considérés comme essentiels.

Quant à l’à-propos de proposer ou non de la peinture, nous réitérons que dans ce contexte de contrôle critique de la pandémie et de l’achalandage en magasin, il n’est pas indiqué d’offrir de mélanger de la peinture et obtenir des conseils déco. Vendre de la peinture en tablette et déjà brassée à un client qui a dû faire des travaux, c’est une chose. Fabriquer un produit personnalisé, c’est non.

On retrouve souvent des équipements de loisir dans les quincailleries, surtout que la santé publique conseille à la population d’aller jouer dehors. L’AQMAT demande aux membres d’éviter ces transactions alors que les magasins de sport et de plein air, eux, n’ont pas le droit d’ouvrir leurs portes.

Il convient de référer les clients aux sites web des bannières pour tout achat non essentiel.

« On parle ici de quelques semaines à lever le pied. Alors que nous avons connu tant de mois d’activités intenses, cela me semble raisonnable comme demande », rappelle M. Darveau.

L’AQMAT demande au gouvernement un peu de patience. Il s’agit d’une situation nouvelle. L’application du décret ne remonte qu’à quelques jours, les dirigeants sont à s’ajuster et à terminer le réaménagement de leurs surfaces de vente.

« Tout devrait rentrer dans l’ordre », se dit Richard Darveau, confiant dans l’attitude de prudence et de solidarité de ses 815 marchands membres.

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