Les 147 000 travailleurs de l’industrie devront profiter des vacances de la construction entre le 24 juillet et le 6 août avec moins d’argent dans leur poche.
Moins d’argent
Le 23 juin dernier, la Commission de la construction du Québec (CCQ) a remis 147 000 chèques de vacances aux travailleurs et travailleuses de la construction du Québec pour un total de 364 M$.
On constate une baisse de 3 % de la valeur totale des chèques comparativement aux montants versés à l’été 2015 – qui est principalement expliquée par le ralentissement de l’activité dans l’industrie de la construction. La situation économique continue d’exercer une pression à la baisse sur l’industrie ; le segment dont les activités sont assujetties à la Loi R-20 affiche un recul pour une troisième année consécutive.
Les sommes d’argent versées pour les vacances ont été mises de côté entre juillet et décembre 2015 par l’entremise de contributions des travailleurs au Fonds de congés payés, qui est administré par la Commission de la construction.
En complément avec la faiblesse du dollar canadien, il est à se demander si les travailleurs en vacances bouderont les vacances aux États-Unis.
Lisez la chronique de Jean-Philippe Décarie de La Presse sur le sujet, ici.
Historique
Devenues officielles en 1970 par un décret gouvernemental, les fameuses « vacances de la construction » seront inscrites à l’intérieur des conditions de travail qu’employeurs et travailleurs ont convenues.
C’est à l’été 1971 qu’elles prennent effet pour la première fois au Québec.
Durant cette période estivale, on estime qu’environ le quart de la main-d’œuvre active du Québec prend aussi ses vacances. Ainsi, pendant plus de 35 ans, les deux dernières semaines complètes (dimanche à samedi) de juillet marquaient les vacances de la construction. La tradition a été légèrement modifiée depuis 2008.
Durant cette période, les chantiers seront obligatoirement fermés.
Des exceptions sont toutefois prévues et des ententes peuvent être conclues entre employeurs et salariés pour certains chantiers, notamment :
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Source : Commission de la construction du Québec