Coup d’accélérateur

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Un plan de stimulation économique était nécessaire de la part de l’État québécois, tellement tout avançait au ralenti dans notre secteur.

Il est satisfaisant de constater que le gouvernement ait entendu les demandes répétées de notre organisme, remartelées par nos consoeurs, en particulier l’APCHQ, à l’effet d’obtenir des mesures pour soutenir l’activité de construction et de rénovation, plus précisément celle qui s’exerce au-dessus de la table, pas au noir.

Je parle ici du nouveau crédit d’impôt temporaire baptisé ÉcoRénov en vertu duquel un particulier peut se faire rembourser jusqu’à 10 000 $, à condition de dépenser 52 500 $ ou plus. Le remboursement correspondant à 20 % commence à des achats et des travaux valant au minimum 2 500 $, plancher vite atteint.


Si 23 000 consommateurs utilisent le maximum permis, la part gouvernementale s’élèvera à environ 100M$. Une mesure somme toute peu chère pour le trésor public quand on considère ses effets multiples, dont l’accélération des achats et des travaux en cette année creuse pour la fabrication et les ventes au détail, l’amélioration du patrimoine bâti et plus important encore, l’aide à des rénovations durables et rentables car écoénergétiques.

Les rénos peuvent toucher tant la résidence principale que le chalet, ce qui est aussi un bon point. 

Parmi la vingtaine de travaux de rénovation admissibles au nouveau crédit d’impôt, notons celles touchant à l’isolation, à l’étanchéisation et à l’installation de  portes et fenêtres. Il y a aussi des possibilités du côté des systèmes de chauffage et de  climatisation, des récupérateurs de chaleur et d’eau, de l’énergie solaire ou éolienne  domestique, de la décontamination et des toits verts.

Les consommateurs n’ont cependant qu’un an pour en profiter. Voilà où le bât blesse un peu.

Une bataille est gagnée, mais pas la guerre, notre ultime cheval de bataille consistant à faire bénéficier les contribuables d’un crédit d’impôt permanent plutôt que limité dans le temps et dans les enveloppes budgétaires.

L’AQMAT continue de prôner pour que les contribuables puissent retirer des fonds de leur REER sans pénalité afin d’effectuer des achats et des travaux de rénovation à leur résidence permanente, cela dans la mesure où les sommes empruntées sont remises selon les mêmes règles qui s’appliquent au Régime d’accession à la propriété (RAP).

Pour sa part, l’APCHQ loue le nouveau programme ÉcoRénov pour sa contribution à l’amélioration de la qualité et de la performance des habitations. Elle aussi déplore cependant le caractère temporaire de la mesure, ce qui ne règlera pas le problème fondamental d’accès à la propriété.

C’est pourquoi nos collègues ont mis en ondes télévisuelles un message dénonçant les coûts d’accession à  la résidence.


Selon une étude réalisée par Pierre Bélanger, économiste et expert-conseil en habitation, près de 60 % de l’augmentation du prix des maisons neuves entre 2006 et 2012 (pour une résidence typique de 1200 pi ca était attribuable aux prix des terrains et aux frais de développement afférents.
 

J’appuie sans réserve cette campagne et invite les membres de l’AQMAT à se rendre sur le microsite Mission Générations pour souscrire à cette grande campagne de sensibilisation.

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