
Des ententes de principe pour renouveler les conventions collectives dans les secteurs de la construction industrielle, de la construction institutionnelle/commerciale ainsi que du génie civil et de la voirie viennent d’être entérinées par l’Alliance syndicale.
On parle ici d’augmentations de salaire de 22 % d’ici 2028 déclinées comme suit : augmentations de salaire de 8 % pour l’année 2025, de 5 % pour 2026, de 5 % pour 2027 et de 4 % pour 2028. Tout cela est applicable à partir du 27 avril.
Ensemble, ces trois sous-secteurs représentent 80 % des heures de travail dans l’industrie, soit environ 200 000 travailleurs dans l’industrie.
L’association patronale qui négocie la convention pour le secteur du génie civil et de la voirie, à savoir l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec s’est réjouie dans ces mots : « Alors que le gouvernement du Québec souhaite investir dans les infrastructures pour contrer les menaces d’une récession liée aux politiques américaines, l’industrie de la construction est maintenant unie et prête à répondre à l’appel des décideurs publics ».
Cependant, le quatrième secteur, celui qui intéresse le plus les membres de l’AQMAT, le résidentiel, n’a pas encore connu de conclusion négociée. L’échéance de la convention collective est fixée au 30 avril pour les années 2025 à 2029.
Les négociations entre l’Alliance syndicale et l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) semblent plus laborieuses.
Si aucune entente n’est conclue d’ici le 30 avril 2025, une grève pourrait être déclenchée dès le 21 mai 2025, ou le 20 juin 2025 si la médiation est prolongée.
Calendrier des négociations
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20 novembre 2024 : Dépôt des cahiers de demandes patronales et syndicales.
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Décembre 2024 : Début des rencontres de négociation.
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1er mars 2025 : Début de la médiation, avec possibilité de prolongation de 30 jours.
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30 avril 2025 : Échéance des conventions collectives en vigueur.
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21 mai ou 20 juin 2025 : Possibilité de grève, selon la prolongation de la médiation.
Rappelons la position de l’APCHQ : des augmentations salariales réparties sur quatre ans, ainsi que l’intégration d’outils technologiques pour le pointage des heures de travail, tout en assurant la protection de la vie privée des travailleurs.
Pour sa part, l’Alliance syndicale revendique des augmentations salariales pour compenser l’inflation, l’amélioration des indemnités de déplacement et de repas, ainsi que des mesures pour renforcer la sécurité d’emploi.