Il faut espérer que l’activité de rénovation demeure active en 2017, car si nos magasins et leurs fournisseurs devaient se fier uniquement sur les mises en chantier, l’année qui commence s’avérerait maigre.
En effet, la baisse d’activités amorcée en 2012 se poursuivra cette année dans l’industrie de la construction, dont le secteur résidentiel sera le deuxième plus touché, selon les Perspectives 2017 * de la Commission de la construction du Québec (CCQ).
« Si un ralentissement était déjà prévisible en raison de la diminution du nombre de nouveaux ménages, la baisse risque d’être particulièrement abrupte en 2017 avec l’introduction, depuis octobre 2016, de nouvelles règles fédérales sur le crédit hypothécaire », note le document.
La CCQ prévoit un repli dans les logements neufs, amenant le nombre de logements mis en chantier à 33 600, une baisse de volume de travail de 6,8 %.
Ainsi, 24 millions d’heures travaillées seront comptabilisées, comparativement à 26,3 millions pour 2016. L’an dernier, 38 935 logements avaient été mis en chantier.
Depuis les 20 dernières années, le secteur résidentiel a connu une seule baisse d’ampleur plus importante (-10,6 %). Cette dernière avait eu lieu en 2013, à la suite de la réduction de 30 à 25 ans de la période d’amortissement hypothécaire maximum.
Dans l’ensemble, sept régions sur dix subissent une baisse d’activité. Seul le secteur du génie civil et de la voirie connaîtra une légère croissance en 2017 tandis que les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Estrie et du Saguenay-Lac-Saint-Jean verront leur volume de travail augmenter.
Diane Lemieux, la présidente-directrice générale de la CCQ, rappelle que l’industrie est entrée dans un cycle baissier depuis 2012. « Après quelques années de ralentissement plus marqué, de l’ordre de 5,3 % annuellement, nous constatons que la situation se stabilise. On a même senti, à la fin de l’année 2016, un certain regain d’activité qui pourrait avoir des effets positifs en 2017. »
* Perspectives 2017 présentent les prévisions de l’activité dans l’industrie de la construction assujettie à la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (Loi R-20) pour l’année à venir. Près de 60 % des travaux de construction effectués au Québec sont couverts par cette loi.