Aaron Gampel, vice-président et économiste à la Banque Scotia vient de terminer ainsi son allocution à Niagara Falls devant 165 participants inscrits à la Conférence Hardlines : « Bien que seuls les marchés du grand Toronto et du grand Vancouver subissent actuellement une bulle immobilière, aucune région du pays ne devrait se considérer à l’abri de crises économiques dans le secteur de l’habitation. »
Au banc des accusés, le taux record d’endettement de 168 % des ménages canadiens. C’est 50 % plus que celui de nos voisins américains dont on se souvient la débâcle récente.
L’économiste considère qu’il est hasardeux de miser sur le maintien de taux d’intérêt exceptionnellement bas.
Gampel a situé le Canada dans un monde économique et une société plus volatils que jamais. Il a évoqué les risques géopolitiques liés au terrorisme, au pétrole, au réchauffement climatique, à l’implosion que subit l’Europe, aux migrants.
L’élection américaine actuelle n’a rien pour rassurer l’économiste : « Nos institutions et leurs dirigeants traversent une crise de confiance sans précédent », d’où la naissance d’un nouveau protectionnisme qui frise le racisme et d’un scepticisme général face à tout accord commercial qu’il juge pourtant nécessaire pour assurer notre progrès économique.
Comme toute médaille a deux côtés, le conférencier a souligné la remontée de la consommation de biens et services aux États-Unis, rappelant que cela était une bonne nouvelle puisque notre produit intérieur brut suit généralement presque en copié-collé la croissance de celui des Américains.
L’événement se poursuit jusqu’à demain. Cet après-midi, le président du conseil d’administration de l’AQMAT, Nicolas Couture, prend la parole. Cette fois, comme porte-parole de la relève des magasins Couture sous bannière TimberMart où il représente la troisième génération.
Plus de détails dans une prochaine édition.