Au classement des meilleurs employeurs, aucune quincaillerie ne se démarque

En cette ère où l’employé est roi tant il y a pénurie d’effectifs, la réputation d’une entreprise comme employeur est à travailler. La firme de sondage Léger s’exerce depuis 21 ans à classer les entreprises selon leur capacité de garder le contrôle de leur image. Allons dans les détails en isolant les données venant de répondants québécois.

 

La moitié des entreprises jugées meilleurs employeurs se retrouvent également dans le palmarès des dix entreprises les plus admirées : Google, Cirque du Soleil, Jean Coutu, Radio-Canada et Samsung

Vraisemblablement, Canadian Tire comprend des choses qui échappent à d’autres : avec 85 points, l’entreprise talonne Google, en tête depuis des années. Dans l’ordre suivent RONA (69 points), Réno-Dépôt et The Home Depot (62 points à égalité) et Groupe BMR (45 points).

 

RONA arrive en tête du secteur dit de la rénovation dans la mesure où Canadian Tire a été classé par les sondeurs dans la catégorie des magasins à rayons.


« Il y a 20 ans, ce sont les Jean Coutu, Bombardier, Le Cirque du Soleil, Rona, La Baie, Provigo, Alcan, Air Canada, Réno-Dépôt, Labatt ou Bell qui dominaient l’étude Réputation. Aujourd’hui, seulement Jean Coutu et Le Cirque du Soleil se retrouvent encore dans le Top 15 », observe Jean-Marc Léger.

Permettons à Christian Bourque, vice-président exécutif et associé chez Léger, de nous partager des leçons fort instructives :

« Dans le monde des communications publiques, plusieurs choses fondamentales ont changé depuis la naissance de Facebook (2004), YouTube (2005), Twitter (2006) et Instagram (2010), marquant la fin du monde médiatique tel que nous le connaissions! Aujourd’hui, contrôler le message n’est plus vraiment possible pour n’importe quelle entreprise au cœur de la tourmente. Vos publicités ont beau vanter la qualité de votre service client, il suffit de quelques utilisateurs sur TripAdvisor, Twitter ou Yelp, pour déboulonner cet effort publicitaire. Désormais, chaque petite bourrasque peut en quelques jours prendre les proportions de l’ouragan, se nourrissant du nombre infini de détracteurs en dormance, sur une mer de scepticisme ambiant. Parlons-en à Tim Hortons (salaire minimum), Weston (cartel du pain), Nestlé (scandale lié à sa main d’œuvre), toutes aux prises l’an dernier avec une crise médiatique coûteuse en termes de réputation; crises sur lesquelles personne ne semblait avoir réellement de prise. Cette année Kraft est jugée coupable par association et hérite de la mauvaise réputation de Heinz (Crise du ketchup canadien), suite à la fusion de leurs activités et Facebook (Scandale Cambridge Analytica) n’y échappe pas non plus… Au moment d’écrire ces lignes, nous aurions pu toucher mot de la hausse de Boeing cette année, qui se remettait sommes toutes de son importante baisse de l’an dernier (crise des tarifs douaniers É.- U./Canada). Mais voilà que tout a soudainement décroché avec cette histoire des Boeing 737 Max 8, mondialement cloués au sol.

Pour consulter l’étude au complet, on clique ici.

L’étude est la plus grande avec plus de 30 000 répondants canadiens qui évaluent près de 300 entreprises chaque année. C’est aussi la seule étude de réputation corporative au Canada qui présente toutes les données, sur tous les indicateurs, pour tous les secteurs majeurs de l’économie, avec plus de 250 chiffres clés et croisements variés par rapport.

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