Tels des survivants sismiques haïtiens ou chiliens, les Québécois redoublent actuellement de joie de vivre, exprimée notamment dans leurs dépenses.
La saison des salons se termine ce week-end avec le rendez-vous habituel des Home Hardware à St. Jacobs. Présumons que l’événement connaîtra un grand succès, si l’on se fie aux shows des autres bannières tenus sous le signe de la grande confiance que les marchands ressentent de leurs clients. Les commandes reçues des manufacturiers ont le vent en poupe, elles sont plus élevées qu’à pareille date l’an dernier.
L’indicateur encore plus fiable parce que, lui, il est communiqué par intraveineuse, ce sont les ventes en magasin : le premier trimestre dans les quincailleries et les centres de rénovation est supérieur d’au moins 15 % à celui de janvier-février-mars 2009.
Le positivisme au niveau des ventes est-il attribuable au printemps hâtif ou plutôt à la sécurité d’emploi occupant l’espace psychologique laissé vacant par la crise économique américaine résorbée? À moins qu’il ne s’agisse de stimuli négatifs, telle la hausse appréhendée des taux d’intérêt, incitant les consommateurs à devancer leurs travaux avec de l’argent emprunté.
Peu importe la cause, personne ne s’en plaindra. D’autant plus qu’un autre boum est attendu après la réception des « retours d’impôt » découlant, justement, des crédits à la rénovation. La boucle sera ainsi bouclée.