Le blog de Richard


Hommes et femmes de l’industrie : levez-vous !

Le 11 avril qui vient, deux postes sont à combler afin de constituer un conseil d’administration complet, non seulement conforme aux règlements de notre organisme, mais surtout reflétant le dynamisme et la diversité des dirigeants leaders de notre industrie.


Risquer de réussir!

Approche déjà le Congrès des Décideurs. Huitième édition. Que l’AQMAT organise avec, en récompense, la même joie anticipée de contribuer concrètement à l’amélioration des affaires que brassent nos entreprises membres.

Le thème de la cuvée du 11-12 avril – Risquer de réussir! – suggère que pour avoir du succès, il faut oser. Il sous-tend aussi que trop risquer peut mener à l’échec.

Notre congrès 2017 s’attaque donc à la notion du risque comme vecteur de croissance. Et générateur de son contraire, voire de faillite, s’il est mal géré.

Une brochette d’une vingtaine d’intervenants, experts et passionnés, passionnés et experts, donne rendez-vous à certains dirigeants de quincailleries, de manufactures et de bannières. Je dis que le rendez-vous est donné seulement à certains d’entre vous pour deux raisons. D’abord, les places sont limitées à 150 personnes. Puis un prérequis est officieusement placé comme barrière à l’entrée, celui consistant à vouloir s’engager résolument à maîtriser l’Internet, l’expansion de marchés, le combat contre le vol et la fraude, la mobilisation du personnel, la relève d’entreprise, etc.

Les meilleures pratiques seront à l’honneur, les pièges à éviter aussi.

Nous proposons pour la première fois des programmes parallèles.

Quatre ateliers exclusifs pour les marchands :

  1. Diagnostic sur l’état de santé des quincailleries et centres de rénovation du Québec : dévoilement commenté de l’étude comparative des performances financières et des politiques administratives de plus de 125 quincailleries et centres de rénovation du Québec.
  1. Réussir sa transition vers le commerce électronique dans la vente au détail : les participants avec les meilleures pratiques en commerce électronique. Ils seront amenés à réfléchir à la feuille de route de leur commerce, notamment au niveau de leur stratégie en ligne et de la sélection d’une plateforme de commerce électronique. Ils pourront s’inspirer de cas d’entreprises ayant réussi leur transition.
  1. Le vol et la fraude ne sont pas des fatalités : le vol d’une seule perceuse de 100 $ oblige le magasin à vendre pour 1000 $ de marchandise juste pour couvrir la perte si le profit prévu était de 10 %. Quand on réalise le véritable impact des vols et des fraudes, on agit.
  1. Les clés d’un transfert d’entreprise réussi : la question de la relève à la propriété de l’entreprise et par extension à l’accession d’individus à des postes-clés requiert du planning de la part des dirigeants, de l’allocation de ressources et des décisions difficiles, mais nécessaires à prendre.

Quatre ateliers exclusifs pour les fournisseurs :

  1. Les impacts positifs et négatifs de la consolidation de la clientèle : les vagues de consolidation que connaît le marché ouvrent l’horizon et en ferment d’autres. Dévoilement d’une enquête exclusive auprès des 50 manufacturiers et distributeurs en quincaillerie et matériaux sur leur situation actuelle, leurs craintes, leurs aspirations.
  1. Mieux vendre aux chaînes de détail : la conclusion d’une entente avec un groupement d’achats ne relève pas du hasard. Les participants apprendront à cibler des bannières potentielles pour leurs gammes de produits, à se préparer adéquatement en comprenant les besoins de leur client en matière de logistique, de marketing et de rentabilité, et ultimement, à bien négocier.
  1. Tirer avantage des opportunités du commerce électronique B2B : les distributeurs et manufacturiers apprendront à tirer profit du commerce électronique tant dans leurs relations avec leurs clients d’affaires que dans leur approche du consommateur final. Les meilleures pratiques en commerce électronique B2B seront abordées et des cas de succès seront présentés.
  1. Le camionnage en révolution logistique et technologique : Uber, Amazon, le iCloud sont en train de transformer la manière d’expédier et de recevoir les biens pour la clientèle et de gérer la relation avec elle.

 

Et quatre autres activités pour tous :

  1. Conférence « Comment risquer que votre entreprise et vos employés connaissent le succès que vous espérez ? » par Olivier Schmouker, chroniqueur pour le journal Les Affaires, conférencier et auteur du best-seller « 11 choses que Mark Zuckerberg fait autrement », rappellera que les ventes en ligne frappent de plein fouet les quincailleries, la nouvelle génération d’employés ne semble jamais donner son 110 %, la clientèle, hier si fidèle, s’en va regarder ailleurs aujourd’hui. Conséquence : la tentation est grande de baisser les bras, de tout laisser tomber. Pourtant, le moment n’a jamais été aussi bon pour tirer son épingle du jeu! Car c’est lorsque des disruptions surviennent – ces grands bouleversements qui changent la donne dans un secteur d’activités –que les plus malins, ceux qui s’y adaptent vite et bien en tirent d’immenses profits. Loin de l’apocalypse, les bouleversements d’aujourd’hui peuvent représenter pour une entreprise l’aube d’un nouveau monde dont profiteront les plus connectés au temps présent. Certains, des pionniers, ont commencé à les emprunter. Et ça donne des résultats. 
  1. Investir dans l’humain, le risque obligé : mobilisation du personnel et prévention des accidents et de l’absentéisme vont de pair.
  1. L’expérience (et la non-expérience) client : votre tremplin (ou votre fin) : dévoilement commenté des résultats d’une série de 40 visites de 40 clients incognito effectuées en mars pour évaluer la relation client/employé vécue dans des quincailleries et centres de rénovation de bannières, régions et tailles différentes.
  1. Le mot de conclusion de ces deux journées qui s’annoncent dynamisantes et éclairantes appartiendra à Christian Watier sur l’adaptation obligée des commerces de détail et de leurs fournisseurs. MBA, Ph. D., postdoctorat en psychologie expérimentale et auteur de plusieurs publications scientifiques, il est associé chez Lanla, chef de file en expérience client.

 

La direction de l’AQMAT n’est pas peu fière du programme proposé à ses membres aux assises 2017. Elle vous y attend le pied ferme et la tête ouverte.



Trump et les affaires : l’imiter ou s’en démarquer?

L’expression « Business as usual” ne veut plus rien dire avec ces États-Unis qui viennent de virer à 180 degrés. Vous devrez aussi changer de vitesse ou de cap. On le devra tous. Parce que leur économie est quatre fois grosse la nôtre? Plus encore parce que notre démographie n’égale qu’un dixième de celle des États-Unis, ce qui a pour effet de nous rendre dépendants de leurs consommateurs comme d’autres de la cigarette.



Des élections américaines qui bousculent l’establishment

L’événement, que dis-je, la révolution entreprise hier par l’électorat américain, du moins par ses grands électeurs, confirme que, pour le meilleur ou le pire, l’ordre établi est une notion qui s’évapore à mesure que croît le pouvoir du citoyen.




Pourquoi l’AQMAT ne commente pas l’affaire Daoust dans la transaction RONA/Lowes ?

La question m’a été souvent posée depuis quelques jours par des membres surpris de mon silence face aux rebondissements dans l’affaire impliquant (ou non) le politique dans la décision de vente des actions que Investissement Québec possédait dans RONA préalablement à la vente de la bannière aux mains de Lowes.

Je vais donc vous dire pourquoi l’AQMAT ne commente pas.

Nous sommes une association d’affaires qui ne verse pas dans la politique.

Quand Lowes a déposé une première offre publique d’achat, celle-ci avait été qualifiée d’hostile, en ce sens qu’elle avait été faite sans l’accord de la société ciblée. Nous avions alors largement couvert et commenté l’affaire. En soutien à notre membre, RONA, attaquée, en quelque sorte.

La récidive est toute différente. Tant la haute direction que le conseil d’administration de RONA s’étaient montrés favorables à une acquisition éventuelle par la multinationale bleue. Même que certains observateurs avancent que c’est RONA qui aurait fait les premiers pas.

Peu importe qui a embrassé qui en premier, les deux parties étaient d’accord. Partant, il nous semble peu utile de remonter le temps pour vérifier si le gouvernement du Québec ou ses bras financiers (Investissement Québec, Caisse de dépôt et placement, etc.) avaient contribué à préparer ou non la mariée pour favoriser la transaction.

Je le répète : l’OPA qui a conduit à la vente de RONA était bienvenue. Dès lors, pourquoi l’AQMAT tenterait de protéger son membre (RONA) contre une action à laquelle elle a délibérément choisi de donner son concours ?

L’AQMAT va défendre bec et ongles ses membres. C’est dans notre ADN. Notre raison d’être est explicite à ce sujet. Permettez qu’on se la remémore.

L’Association a pour objet de :

  • Procurer à ses membres toute information émanant des milieux gouvernementaux, professionnels ou autres, qui peut être de quelque utilité dans leurs commerces ou activités.
  • Promouvoir tout ce qui est dans l’intérêt de ses membres par ses relations avec le public, les gouvernements, les médias et les associations.
  • Corriger et combattre tous les abus qui pourraient se présenter dans le commerce de la quincaillerie et des matériaux de construction.
  • Favoriser le contact entre fournisseurs et détaillants afin d’avoir une industrie et un commerce de la quincaillerie et des matériaux de construction ordonnés et dynamiques.

Quand il y a un feu quelque part, avisez-nous qu’on intervienne. À défaut, on ne va pas perdre son temps à en allumer des faux…


Nos relations commerciales, malades ?

Les franchisés Jean Coutu contestent devant les tribunaux le montant exigé par leur bannière en redevances. Les clients de Best Buy/Future Shop portent un recours collectif pour abus en raison de la valeur non démontrée de leurs fameuses garanties prolongées. Walmart Canada interdit l’usage de Visa parce que la bannière se considère financièrement flouée par son fournisseur de cartes de crédit.

Ça, c’est loin de nous.

Plus près, comment vont les relations entre les marchands, leurs bannières et les fournisseurs de celles-ci ?

Elles ne vont pas mieux.

Acculés au pied du mur par les bas prix affichés par certains – Canac, osons le nommer -, nos magasins membres multiplient les pressions sur leurs groupements d’achats afin de pouvoir afficher des prix plus compétitifs dans leurs circulaires.

Les bannières réagissent en contraignant leurs fournisseurs à geler leurs prix tout en exigeant d’eux, sans toujours les consulter, des augmentations de royautés.

Les fournisseurs voient leurs marges de manœuvre financières réduites.

On sent une grogne, du moins une méfiance des uns s’installe face aux autres.

Vivement plus d’entrepreneuriat et de solidarité

La solution tient dans deux mots : entrepreneuriat des trois parties prenantes et solidarité entre elles.

Nos quincailleries et centres de rénovation sont derrières dans plusieurs domaines du management moderne, dont :

  • une sous-utilisation des technologies pour mieux gérer leur inventaire, réduire les pertes dues au mauvais étiquetage, au vol et à la fraude ;
  • une méconnaissance généralisée du concept global de la rémunération (laquelle transcende le simple salaire horaire qui rase le minimum) et celui de la reconnaissance (monétaire ou non) ainsi que de la formation continue et des plans de carrière pour conserver et optimaliser leurs meilleurs éléments ;
  • l’abdication de leur propre devoir de marketing, limité malheureusement à attendre des initiatives des fabricants ou de leurs bannières ;
  • et surtout, une procrastination eu égard à l’intégration de l’Internet et des communautés virtuelles aptes à attirer l’attention sur leurs commerces, voire à devenir en soit un centre de bénéfice lucratif.

Nos bannières, à géométrie variable, ont toutes connu de l’enflure, au point de se retrouver aujourd’hui avec une gestion perçue par tous les observateurs comme lourde et coûteuse. Elles pointent du doigt l’ennemi, allant parfois jusqu’à interdire à leurs fournisseurs de faire affaire avec lui, au lieu de s’inspirer d’un modèle plus « lean », plus agile, ce que commande l’économie d’aujourd’hui.

On est loin du concept originel des années ’60 ou un groupement d’achats n’existait que pour… grouper les achats !

La sophistication de leurs prestations était sans doute nécessaire. Pour se démarquer. Pour être de son temps. Pour générer de nouvelles sources de revenus. Pour satisfaire leurs propres actionnaires. On est cependant en droit de se demander si leur croissance sert l’ensemble de la chaîne de valeurs…

Les fabricants et les fournisseurs se disent victimes. Sans être faux, le constat mérite d’être enrichi d’autres faits. Comme celui de pêcher par paresse : vendre à une bannière ne devrait pas supposer que toute relation directe avec les marchands et même avec les utilisateurs (consommateurs et professionnels) doit être ralentie.

Plus que jamais, le moment vient de prendre conscience que marchands, bannières et fournisseurs sont dans le même bateau. Ce sont des partenaires. Dénoncer le tort ou se plaindre des manquements chez les autres représente la défense facile. Il y a deux chemins à emprunter, certes plus ardus, mais plus rentables.

L’un consiste à assumer sa part dans le malheur actuel et dans sa solution. Winston Churchill aurait dit ceci : « La responsabilité est le prix à payer du succès ».

L’autre s’inspire de dispositions plus empathiques dans une perspective d’intérêts communs, notion résumée dans un mot rencontré rarement au sien du patronat : la solidarité.

Tous, marchands, bannières et fournisseurs, on les aime. On VOUS aime. Tous et également. Un peu comme on aime ses enfants.

À l’image de la fonction du mortier entre deux briques en vue d’ériger un mur plus solide, l’AQMAT considère avoir le mandat implicite de vous rendre à la fois meilleurs entrepreneurs et entreprises plus unies.