Quelqu’un m’a dit qu’un nom ou l’autre, ça revient au même. Il s’interrogeait sur le bien-fondé pour l’ADMACQ d’actualiser son nom. Cet intervenant était un propriétaire de centre de rénovation, alors bien sûr que l’appellation actuelle, « l’Association des détaillants de matériaux de construction du Québec », le satisfait. Ce sont les autres, ceux qui sont soit des détaillants de produits autres que les matériaux de construction, soit des entreprises qui ne vendent pas au détail (distributeurs, fabricants, etc.), pour qui il nous faut trouver un nom plus représentatif de l’industrie entière que notre association sectorielle représente.
La partialité de notre nom actuel explique sans doute pourquoi nous comptons beaucoup moins de fabricants que les quatre autres associations semblables dans le reste du Canada, lesquelles ont vu à faire évoluer leur nom d’organisme. Ainsi, en décembre dernier, nos collègues de Colombie-Britannique faisaient sauter la particule « retailers » de leur nom pour représenter équitablement tous les joueurs en devenant la Building Supply Industry Association. Même chose en Ontario, où notre association sœur, qui s’appellait Ontario Retail Lumber Dealers’ Association, est devenue la Lumber and Building Materials Association of Ontario.
L’impact d’un mauvais nom ou d’un nom qui ne rend pas justice est multiple et peut être grave.
Notre nom actuel envoie un message erroné aux gouvernements et aux médias ainsi qu’aux autres associations aux yeux desquels il nous faut gaspiller salive et encre pour expliquer que plus de la moitié de nos membres ne sont pas des détaillants de matériaux de construction. En effet, près de 300 sont plutôt des quincailleries et plus de 200 sont des distributeurs ou des fabricants.
Les noms d’organismes comme d’entreprises doivent être de leur temps, d’où la nécessité de les actualiser lorsque le moment est opportun. Le 11 juin 1940, les fondateurs de notre organisme avaient jugé pertinent de baptiser le groupe « l’Association des détaillants de bois ». Idem dans l’autre langue. C’était normal : d’une part, les lois encadrant l’usage du français comme langue unique n’existaient pas et, d’autre part, presque aucun autre matériau n’était en vogue à l’époque. Puis on est devenus, en 1977, l’Association des détaillants de bois et de matériaux de construction du Québec, avant d’être rebaptisés, au congrès de 1982, sous notre nom actuel.
Or, depuis les 25 dernières années, il s’en est passé des choses. La prise de conscience à savoir que nous devons rendre tous les maillons de la chaîne à la fois forts et solidaires plutôt que de défendre en vase clos le seul intérêt des marchands a été graduelle, au rythme où l’on comprenait aussi que la terre était petite et ronde, et que nous y étions tous interdépendants.
Les cinq noms qui vous sont soumis ont le mérite d’adresser un message clair tant aux fournisseurs, pour qu’ils se sentent bienvenus de devenir membres aux côtés de leurs détaillants, qu’à l’intention des gouvernements et des médias, pour qu’ils perçoivent notre réalité, celle d’une association sectorielle dont les acteurs se parlent, négocient et font consensus sous son égide.
Lequel choisir? Celui qui, pour vous, s’écrit le plus facilement, sonne le mieux à l’oreille et s’énonce le mieux à l’oral.
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